25-11-2024 11:49 PM Jerusalem Timing

Le gouvernement palestinien réclame aux pays arabes les 100 M USD promis

Le gouvernement palestinien réclame aux pays arabes les 100 M USD promis

"L’Autorité nationale a besoin de 240 millions de dollars par mois pour pouvoir remplir ses obligations tant qu’"Israël" continue à retenir nos fonds".

Mahmoud AbbasLe gouvernement du Premier ministre palestinien Salam Fayyad a de nouveau pressé mercredi les pays arabes de verser 100 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne, comme ils s'y sont engagés en cas de sanctions financières israéliennes.

"Le gouvernement a appelé les pays arabes à activer le filet de sécurité arabe et à verser les fonds promis", indique un communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres hebdomadaire, en référence au soutien annoncé en 2012 en cas de rétorsion financière israélienne à l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre.

"L'Autorité nationale a besoin de 240 millions de dollars par mois pour pouvoir remplir ses obligations tant qu'Israël continue à retenir nos fonds", a précisé le gouvernement.

En décembre, le gouvernement israélien a annoncé le blocage pour le mois du transfert des taxes dues à l'Autorité palestinienne, à titre de sanction, considérant la démarche à l'ONU comme contraire aux accords signés.

Les fonctionnaires palestiniens observaient mercredi un arrêt de travail pour protester contre le non-paiement de leurs salaires.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a fait état mercredi d'un "appel téléphonique du chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi selon lequel quatre pays arabes avaient répondu favorablement à l'appel à contribuer au filet de sécurité".

Par ailleurs, "l'Algérie a anticipé le versement" de la première moitié de son aide annuelle de 52 millions de dollars en raison de "la dangereuse situation financière de l'Autorité palestinienne", a indiqué le ministre à la radio officielle Voix de la Palestine.

Le protocole de Paris de 1994 prévoit l’abandon par « Israël » des taxes prélevées au nom des Palestiniens, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité palestinienne, sans lesquelles elle n'est pas en mesure de payer ses fonctionnaires. Ces taxes proviennent notamment de la TVA et des droits de douanes prélevés sur les produits importés par les Palestiniens qui transitent par des ports et aéroports de l’entité sioniste.