Morsi a dépêché une délégation aux Emirats Arabes Unis.
Les Emirats arabes unis ont opposé une fin de non-recevoir à une demande officielle du Caire pour la libération de onze citoyens égyptiens arrêtés aux Emirats. Une affaire qui empoisonne les relations déjà tendues entre Abou Dhabi et Le Caire.
Selon le site alqods elarabi, le président égyptien Mohamed Morsi a dépêché aux Emirats son chef des services de renseignements, son conseiller pour les affaires étrangères et un haut dirigeant des Frères musulmans Essam el Haddad pour tenter de convaincre les autorités émiraties de libérer les détenus.
" Ces détenus subissent des interrogatoires pour des charges dangereuses liées à la sécurité et à la stabilité de l’Etat », indique le même journal qui cite une source informée sous le couvert de l’anonymat. Et de souligner que le dossier sera transféré à la justice à la fin des enquêtes pour dire son dernier mot.
Les Emirats, qui accusent ces Egyptiens arrêtés d’avoir constitué une cellule de Frères musulmans qui aurait « conspiré contre la sécurité nationale ».
Le vice-président des Emirats, cheikh Rached el Maktoum, a déclaré à l’envoyé spécial égyptien qu’il « n’était pas question de libérer les accusés sans jugement ».
Il y a quelques semaines, des responsables de la confrérie des Frères musulmans avaient accusé à leur tour les Emirats de comploter avec le général Ahmad Chafiq, ex-candidat à la présidence, pour faire enlever le président Morsi.
Cette tension entre les deux pays préoccupe les milieux économiques, les Emirats étant le principal investisseur étranger en Egypte. Les expatriés égyptiens aux Emirats rapatrient aussi plusieurs milliards de dollars par an.