Des différents au sein de la coalition internationale en Libye sur l’armement des rebelles.
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen s'est opposé jeudi à l'idée d'armer les rebelles libyens, prétendant que l'Otan intervenait militairement "pour protéger le peuple libyen" et non pour l'armer.
"Nous avons pris note des discussions en cours dans différents pays" concernant l'opportunité d'armer les forces qui s'opposent au régime du colonel Kadhafi, a ajouté M. Rasmussen, soulignant que l'Otan allait pour sa part "s'en tenir à l'embargo sur les armes, c'est-à-dire faire cesser le flot d'armes entrant" dans le pays.
Paris, Washington et Londres ont laissé entendre depuis mardi qu'ils n'excluaient pas d'armer les rebelles libyens, une proposition rejetée par plusieurs pays membres de la coalition internationale en Libye, comme la Norvège, le Danemark ou la Belgique.
Jeudi, le ministre français de la Défense Gérard Longuet a cependant affirmé que la livraison d'armes à la rébellion libyenne n'était "pas à l'ordre du jour" car non "compatible" avec la résolution 1973 de l'ONU.
De la même manière, a poursuivi le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse, "la résolution ne permet pas aujourd'hui de troupes au sol". "J'applique la résolution" et "il n'y a pas de troupes au sol", a-t-il insisté.
En marge d'une réunion du groupe de contact sur la Libye mardi à Londres, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé n'avait pas exclu la possibilité d'une assistance militaire aux insurgés.