Il ne compte pas se laisser intimider par le camp adverse, celui du courant du Futur
Le Premier ministre, Najib Mikati, a donné son feu vert à son équipe de travail à Tripoli pour lancer la machine électorale en prévision des prochaines législatives. Il a inauguré ainsi la campagne électorale dans la ville, qui a été le théâtre, l’année dernière, de nombreuses mesures du Courant du futur pour affaiblir le chef du gouvernement chez lui, en prévision de son élimination de l’équation électorale.
S’adressant devant ses cadres lors d’une réunion élargie à Tripoli, M. Mikati a déclaré qu’il comptait mener la bataille électorale qu’elle que soit la loi qui sera votée au Parlement. Il a invité ses partisans à travailler en partant du principe que les élections seront organisées à la date prévue, dans les délais constitutionnels. Se voulant rassurant, il a déclaré: «Notre position est bonne et nous ne craignons personne, quelles que soient les intimidations».
Jugeant qu’il est encore trop tôt pour évoquer d’éventuelles alliances électorales, il a cependant adressé un message clair en réaffirmant son alliance politique avec les ministres de Tripoli. Il a ainsi déclaré qu’il se trouve sur le même navire que les ministres Mohammad Safadi, Ahmad Karamé et Fayçal Karamé.
Selon M. Mikati, le camp adverse (le Courant du futur, ndlr) cherche toujours la confrontation et ne rate aucune occasion pour se jeter sur lui, ce qui empêche tout rapprochement susceptible d’éviter à Tripoli une rude bataille électorale. Néanmoins, le Premier ministre a laissé la porte ouverte à toute initiative politique qui pourrait intervenir le dernier quart d’heure.
M. Mikati a mis l’accent sur la nécessité de casser la polarisation politique entre le 8 et le 14-Mars, en adoptant une loi électorale moderne qui ouvrirait la voie aux forces centristes et modérées afin qu’elles prouvent leur présence sur le terrain.
Ghassan Rifi, journaliste libanais proche de Najib Mikati
As Safir