Les familles des victimes ont mis fin à leur sit-in après le renvoi du gouvernement du Balouchistan.
Des musulmans chiites endeuillés par l'attentat le plus sanglant jamais commis contre cette communauté au Pakistan ont mis fin, lundi 14 janvier, à leur sit-in et se préparaient à enterrer leurs victimes.
Cette annonce intervient dans la foulée du renvoi par le premier ministre pakistanais, Raja Pervez Ashraf, de l'ensemble du gouvernement de la province du Baloutchistan (sud-ouest) après un attentat jeudi soir ayant tué au moins 92 personnes dans un quartier de la capitale provinciale Quetta.
Appel à l’armée
Des milliers de chiites s'étaient regroupés pour un sit-in de protestation face au bâtiment dévasté par l'attentat, en refusant d'enterrer leurs proches tués tant que l'armée n'aura pas pris en main la sécurité de la ville à la place de la police et des paramilitaires, jugés inefficaces ou corrompus.
Les musulmans chiites, qui représentent environ 20 % des 180 millions d'habitants du Pakistan, ont été la cible de nombreux attentats ayant fait plus de 400 morts l'an dernier, selon Human Rights Watch. L'attentat de Quetta a été revendiqué par le groupe proche d’Al-Qaïda Lashkar-e-Jhangvi.