La Grande-Bretagne fournira une assistance militaire logistique à la France et l’Allemagne étudie une aide logistique.
Les islamistes ont repris l'offensive au Mali,
attaquant lundi une ville à 400 km au nord de Bamako, tout en menaçant de
"frapper le coeur de la France", qui bombarde depuis quatre jours leurs
colonnes et leurs positions, leur occasionnant de lourdes pertes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir lundi après-midi, à l'initiative de la France, qui souhaite informer ses partenaires sur la situation au Mali et son intervention militaire.
"Les islamistes ont attaqué aujourd'hui (lundi) la localité de Diabali (centre). Ils sont venus de la frontière mauritanienne, où ils
avaient été bombardés par l'armée française", a déclaré à l'AFP une source de
sécurité malienne.
"La France a attaqué l'islam. Nous allons frapper le coeur de la France. Au nom d'Allah, nous allons frapper le coeur de la France. Partout. A Bamako, en Afrique et en Europe", a déclaré à l'AFP Abou Dardar, l'un des responsables du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Plus de soixante personnes tuées
La France, "en guerre contre le terrorisme" au Mali selon l'expression du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, a bloqué vendredi la progression vers le centre du pays des groupes armés islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Mujao, qui contrôlent depuis neuf mois le nord du Mali.
Dimanche, elle a bombardé pour la première fois leurs positions dans le nord, à Gao et à Kidal.
Plus de soixante personnes ont été tués dimanche dans la seule ville de Gao et sa périphérie, au cours de bombardements français, selon des habitants de la région.
Soutien de la Grande Bretagne
Les premiers vols d'avions de transport militaires britanniques pour appuyer l'intervention française devraient débuter lundi à partir d'une base du nord-ouest de la France, a-t-on appris auprès de l'armée de l'air française.
La Grande-Bretagne fournira une assistance militaire logistique à la France pendant son intervention, mais ne déploiera pas de personnel en situation de combat.
L’Allemagne étudie une aide "logistique"
Pour sa part, l'Allemagne étudie un possible soutien "logistique", "médical" ou "humanitaire" à l'intervention française au Mali, qui est "justifiée", a déclaré lundi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.
"Pour le gouvernement fédéral et le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, il est clair que l'Allemagne ne laissera pas seule la France dans cette situation difficile", a déclaré ce porte-parole, Andreas Peschke, ajoutant ajoutant qu'il n'était "pas question d'un "engagement de troupes".