Le comité des partis et forces nationales libanaises appelle la France à ne pas se plier aux pressions américaines.
La décision d'accorder ou non une libération conditionnelle à l'ancien activiste libanais Georges Ibrahim Abdallah a été reportée lundi au 28 janvier par le tribunal d'application des peines de Paris (TAP), a-t-on appris de source judiciaire.
Aucun arrêté d'expulsion du territoire français n'a encore été signé par le ministère français de l'Intérieur à l'encontre de cet ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), incarcéré depuis 28 ans en France.
"Le TAP n'a pas encore pris de décision dans l'attente d'un titre d'expulsion", a-t-on indiqué de source judiciaire.
Le 21 novembre, cette juridiction avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération du prisonnier avec ajournement de la décision en l'attente d'un arrêté d'expulsion.
Sit-in devant l’ambassade France à Beyrouth
Le frère du militant Abdallah, Joseph, a fait état de pressions américaines sur le gouvernement français. Il a ajouté que la foule qui s’apprêtait à accueillir Georges à l’aéroport de Beyrouth s’est dirigé vers l’ambassade française. Les protestataires ont dénoncé la décision française.
De son côté, le comité des partis et forces libanaises nationales a condamné la décision française.
Pour ce comité, le gouvernement français s’est plié pour la énième fois aux pressions américaines. Washington avait dénoncé la décision du tribunal d'application des peines de Paris.
Le comité a également appelé le gouvernement et la justice en France de faire preuve d’indépendance et d’autonomie, en mettant fin à la détention illégale et arbitraire de Georges Ibrahim.
Engagé auprès du mouvement palestinien FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), le militant libanais avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.