25-11-2024 11:39 PM Jerusalem Timing

Le prisonnier Hamza, ou la vengeance pour Hoda Ghaliya

Le prisonnier Hamza, ou la vengeance pour Hoda Ghaliya

Il a été condamné à perpétuité deux fois.

Dans sa prison où il est condamné à vie, le jeune prisonnier Hamza Taqtouq a mémorisé une grande partie du Saint Coran. « Il effectue les cinq prières quotidiennes et incite ses collègues à faire de même. Il a un moral d’acier, et je remercie Dieu pour ses grâces », raconte son père Saleh, originaire de Naplouse.

La fille Hoda quelques minutes après le massacre israélien contre sa familleTout a commencé lorsque les forces de l’occupation israélienne ont massacré une famille sur la plage de Gaza en 2006. Foudroyé par ce crime dont les images ont parcouru les chaines de télévision internationale, le jeune Hamza décide de se venger pour la seule rescapée du crime, Hoda Ghaliya.

Avec ses deux compagnons, ils enlèvent un colon près de Naplouse (Cisjordanie occupée) et le tuent à Ramallah. Ensuite, Hamza envoie un fax à Gaza dans lequel il annonce la détention d’un colon sioniste.

Une fois les images du colon enlevé diffusées sur la télévision, les autorités israéliennes ont pu localiser le lieu, et ont arrêté Hamza et ses deux amis.

Après 90 jours d’interrogatoires musclés, Hamza Taqtouq, qui avait alors 17 ans, a comparu devant la justice et a été condamné à perpétuité deux fois. S’adressant alors au juge, son père, Saleh, lui dit : « Permettez-moi de vous dire un mot… tu es un âne ». Le juge ordonna de le chasser de la cour.

« Mon fils était le premier à se solidariser avec Gaza »

Dans une interview au centre d’études palestinien Ahrar, Saleh raconte que son fils aimait la compagnie des combattants et suivait en permanence les dernières nouvelles sur les territoires occupés. « J’étais au courant de tous les déplacements de mon fils. Un jour, lors de la deuxième intifada, je l’ai interdit de sortir de la maison. Il m’a dit : « Si tu ne vas pas me permettre de sortir par la porte, je le ferai par la fenêtre ».

Toujours révolté même en prison, Hamza ne cesse de subir les pires exactions de la part des autorités pénitentiaires israéliennes. Le 27 décembre dernier, il a été battu par ses bourreaux, et est enfermé depuis dans une cellule individuelle.

Les organisations de droits de l’homme lancent continuellement des appels à la communauté internationale et aux autorités de l’occupation pour alléger la sentence à son encontre, alors que d’autres organisations mettent l’accent sur les agressions sionistes contre les détenus.

Quoi qu'il en soit, rien ne fera fléchir les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Des détenus comme Hamza tracent de leurs propres mains leur destinée, mais aussi l'avenir de la cause palestinienne.