Le président Obama appelle à l’aide pour justifier son ingérence militaire en Libye!
Le président Barack Obama a dépêché mercredi Hillary Clinton et Robert Gates au Capitole avec pour mission d'expliquer l'opération militaire américaine en Libye, mais les préoccupations demeuraient chez certains élus notamment sur l'issue du conflit.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le secrétaire à la Défense Robert Gates, le directeur du renseignement James Clapper et le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, ont tenté de rassurer des élus des deux chambres du Congrès déjà échaudés par ce nouveau conflit qui s'ajoute aux guerres en Irak et en Afghanistan.
Les lieutenants du président ont notamment affirmé aux élus, au cours de deux réunions d'information au Capitole, qu'aucune décision n'a été prise concernant la livraison d'armes aux rebelles qui luttent contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Le New York Times a assuré mercredi que des agents de la CIA sont déployés en Libye pour prendre contact avec la rébellion et guider les frappes de la coalition. De son côté, la chaîne ABC a indiqué que Barack Obama avait donné l'autorisation d'aider secrètement les rebelles.
Dans un communiqué, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a dit refuser "de s'exprimer sur des questions de renseignement".
Au Congrès, Robert Gates a confirmé aux élus que le coût de la participation américaine aux opérations en Libye était d'au moins 40 millions de dollars par mois.
Nombre de parlementaires, républicains comme démocrates, ont déploré ces derniers jours que M. Obama n'ait pas cherché l'approbation du Congrès avant de lancer l'opération en Libye.
Outre les deux réunions à huis-clos de mercredi, l'administration devra rendre des comptes devant le Congrès au cours d'une série d'auditions cette semaine. Les commissions de la Défense des deux chambres entendront jeudi les principaux responsables militaires du pays, dont M. Gates.