Al-Qaïda mène régulièrement des attentats dans l’espoir de déstabiliser le gouvernement et d’attiser les tensions religieuses.
Au moins 27 personnes ont été tuées et 235 blessées au cours d'une vague d'attentats mercredi qui a notamment ensanglanté Bagdad et deux villes du nord de l'Irak.
A Kirkouk et Touz Khourmatou, toutes deux peuplées d'Arabes, Kurdes et Turkmènes, trois attentats visant des partis politiques kurdes ont tué au moins 20 personnes.
A Bagdad, trois attaques distinctes ont fait cinq morts, dont trois policiers. Et à Baïji et Tikrit, deux villes situées au nord de la capitale, des attentats ont fait deux morts.
Il s'agit de la vague de violence la plus meurtrière en Irak depuis le début de l'année.
Le député assassiné luttait contre Al-Qaïda
Les attentats n'ont pas été revendiqués, mais le soi-disant Etat islamique d'Irak, branche d'Al-Qaïda dans le pays, mène régulièrement des attentats dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement et d'attiser les tensions religieuses.
Ces attentats surviennent au lendemain de l'assassinat d'Aïfan Saadoune al-Issawi, un député sunnite de la province d'Anbar engagé dans la lutte contre Al-Qaïda aux côtés des milices Sahwa (Le réveil, en arabe).
Les funérailles du parlementaire ont eu lieu dans la matinée dans un cimetière près de Fallouja, son fief électoral et bastion de la grogne anti-gouvernementale.
Son cercueil, placé sur une voiture, était recouvert du drapeau irakien et a été suivi jusqu'au cimetière par des milliers de personnes.