Cette information intervient au lendemain de la défection de l’ancien chef des services de renseignement et ministre libyen des Affaires étrangères Moussa Koussa.
Un proche conseiller du clan Kadhafi à Tripoli est en pourparlers avec le gouvernement britannique, a rapporté jeudi le quotidien The Guardian sur son site internet.
Le Foreign Office s'est refusé à commenter l'information selon laquelle des responsables britanniques ont rencontré Mohammed Ismail, un proche conseiller d'un des fils du colonel Kadhafi, Saïf al-Islam, pour des discussions confidentielles.
Citant une source anonyme au sein du gouvernement britannique, le quotidien a ajouté que la rencontre secrète n'était que l'une de celles organisées ces deux dernières semaines entre les deux pays. Elle aurait porté sur la possibilité d'une sortie de crise pour le colonel libyen.
Peu connu tant en Libye qu'à l'étranger, Mohammed Ismail est un personnage-clé de l'entourage de Saïf al-Islam et a représenté Tripoli dans des négociations d'achat d'armements, selon des télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks.
Il est à noter que cette information intervient au lendemain de la défection de l'ancien chef des
services de renseignement et ministre libyen des Affaires étrangères Moussa Koussa, arrivé mercredi soir sur le petit aéroport anglais de Farnborough,
après une mystérieuse "visite privée de 48 heures" en Tunisie.
Le même jour, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, avait annoncé l'expulsion de cinq diplomates libyens, soupçonnés de menacer la sécurité des opposants libyens.
Affrontements entre forces pro et anti-Kadhafi
Sur le terrain, des affrontements ont lieu en fin de matinée autour du terminal pétrolier de Brega (800 km à l'est de Tripoli), selon des témoignages recueillis par l'AFP. Des avions survolaient la région où plus tôt cinq explosions avaient été entendues, selon des témoins.
Les forces loyalistes ont repris mercredi le port pétrolier de Ras Lanouf, 370 km à l'ouest du fief des rebelles Benghazi, et progressé vers Brega.
Tripoli a été survolé dans la nuit par des appareils de la coalition avant que des explosions ne soient entendues dans la banlieue de Salaheddine, au sud-est de la capitale, a rapporté un témoin à l'AFP.
Le mauvais temps limite les frappes
Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, a affirmé que l'armée libyenne n'avait pas encore atteint le point de rupture, même si les frappes avaient mis hors de combat près d'un quart des forces pro-Kadhafi.
Mais le mauvais temps depuis le début de la semaine limite l'efficacité des frappes aériennes contre les forces loyalistes, a expliqué l'amiral Mullen.
L'Otan a pris jeudi matin le commandement de toutes les opérations,
assumées depuis le 19 mars par la coalition menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
Selon son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen, la mission de l'alliance sera accomplie "quand il n'y aura plus de menaces contre la population civile", mais il est impossible de dire à quel moment cela sera le cas.