Et Paris devient la capitale des Salafistes et Frères musulmans syriens.
Il a été beaucoup été question dans les médias de la présence d’officiers des services de renseignements ou de sécurité occidentaux en Syrie, pour assister les insurgés.
Un officier militaire de l’opposition armée se trouvant provisoirement en France pour se faire soigner en parle sans gêne. Il a révélé pour le journaliste libanais Nidal Hémadé vivant en France que le plan d’attaque contre les aéroports syriens a commencé avec les Français et s’est poursuivi avec les Américains.
À l’origine, l’idée est suggérée par les Français, rapporte sous couvert de l’anonymat cet officier qui a été blessé dans une des attaques contre un aéroport syrien qu’il évite d’identifier. Lorsqu’elle a rencontré certaines difficultés dans sa mise en exécution, les américains l’ont prise en charge, suggérant d’attaquer les bases de défense aérienne au motif qu’elles sont moins assiégés. Depuis, ils supervisent la bataille dans tous ses détails : « les Américains distribuaient les éléments chacun dans sa position, et nous donnaient les quantités d’armes et de munitions nécessaires pour chaque attaque », poursuit le milicien.
Bataille de Damas : le lien avec Deraa
Concernant la bataille de Damas, elle présente selon lui des risques majeurs pour l’opposition armée, vu que « son dos est à découvert » du côté de Deraa où stationne d’après ses estimations la moitié de l’armée syrienne régulière. Ce qui explique les raisons pour lesquelles le gouvernement reste attaché à cette région et refuse de laisser tomber aucun de ses barrages. Alors que dans le passé, l’armée y disposait d’une trentaine de barrages, aujourd’hui leur nombre s’élève à plus de 300. À chaque fois qu’un barrage faisait l’objet d’une attaque de la part des miliciens, les militaires gouvernementaux le reprennent avec persistance. « Tant que Deraa est entre les mains du régime, il n’y a aucun espoir pour la bataille de Damas », conclut l’officier.
Les otages iraniens contre le 4 officiers turcs
Concernant de l’opération de libération des otages iraniens, l’officier de l’insurrection a confirmé les informations selon lesquelles elle s’est faite en échange de 4 officiers turcs qui avaient été arrêtés à Alep et reconduit à Damas. Pilote de l’air, ils avaient été détectés alors qu’ils tentaient à la tête d’une milice de s’infiltrer dans l’aéroport de Kwayrès. Sachant qu’Ankara avait alors nié catégoriquement leur arrestation.
L’officier milicien signale qu’avant cette opération, deux autres l’ont précédée : la première à Deir Baaliya dans la ville de Homs, avant qu’elle ne soit sécurisée par l’armée gouvernementale et la deuxième a eu lieu à Darayya le 3 de ce mois-ci.
Paris : capitale des salafistes et Frères Musulmans ?
Selon le journaliste libanais, les capitales occidentales en général et Paris en particulier grouillent ces temps-ci de jeunes syriens qui se rencontrent dans les café et parle de la guerre en Syrie et de ses victimes, des pertes qu’ils ont subies et celles qu’ils ont infligé au pouvoir.
Sans aucun ménagement, voir avec une certaine fierté, ils parlent du rôle américain et du parrainage de la France. « C’est étrange, la maternité politique est passée des Maronites au Liban aux courants salafistes et confréries des Frères Musulmans en Syrie », s’étonne Hémadé.
Ce dernier rapporte aussi que ces Syriens se vantent aussi de l’aide qatarie qui leur est fournie, « un trésor qui nous est tombé du ciel », s’exclame l’un d’eux, et qu’ils ne voudraient en aucun cas perdre. En dépit des accusations qu’ils s’échangent sur celui qui a pris plus, ou sur la part qu’il a envoyé en Syrie ou celle qu’il s’est gardée pour lui.