"Si le peuple palestinien ne recouvre pas son droit à l’établissement d’un Etat, le monde arabe ne connaitra pas de démocratie", a-t-il dit.

Le chef d’Etat libanais Michel Souleimane a déclaré que le pétrole découvert au large de la Méditerranée a besoin d’être protégé par une stratégie de défense, tout en profitant des armes de la résistance selon les besoins de l’armée.

« Nous avons élaboré une stratégie et avons demandé à l’armée d’élaborer une stratégie de défense terrestre, aérienne et maritime. Mais cette stratégie nécessite des armes et des munitions. Nous avons en même temps approuvé le programme d’équipement de l’armée d’ici cinq ans. En attendant le renforcement de l’armée en matériels suffisants, nous pouvons profiter des armes de la résistance selon le besoin de l’armée et à la base d’une procédure consensuelle qui découle du dialogue libanais », a lancé le président libanais lors d’une visite vendredi au Sud Liban pour inspecter les forces onusiennes déployées à la frontière avec la Palestine occupée.

Mettant l’accent sur le besoin de profiter des capacités de la résistance qui a montré du courage et joué un rôle majeur dans la libération des terres occupées « à la demande de l'armée », le général Souleimane a insisté  sur l’importance de la résistance pour la mise en place et l'application de la démocratie au Liban.

Selon lui, «l'avenir est prometteur pour le Liban, d'abord en termes de démocratie promise et attendue, et qui aura un effet positif sur nous, et d'autre part, au sujet de l'extraction du pétrole et du gaz ».

Il a par ailleurs appelé les citoyens à « ne pas se comporter de façon agressive avec la FINUL et l’armée, et à tirer les leçons des pays où les peuples s’opposent à leurs armées. « L’armée libanaise a démontré qu’elle est l’armée de la patrie et des citoyens. Le printemps arabe a aussi démontré que l’armée libanaise avait raison et qu’elle n’était jamais une armée d’un régime, mais plutôt une armée pour la patrie et les citoyens, une armée qui protège les libertés. Ceci nécessite de notre part de ne pas l’offenser. En cas de remarques ou de critiques, il faut faire part au commandant de l’armée, au chef d’Etat ou au gouvernement. Sinon nous connaitrons le même sort que certains pays voisins », a-t-il prévenu.

Michel Souleimane a espéré que la démocratie s’instaure dans les pays arabes, et surtout en Palestine occupée. « Si le peuple palestinien ne recouvre pas son droit à l’établissement d’un Etat, le monde arabe ne connaitra pas de démocratie. La seule solution est d’appliquer l’initiative de paix arabe qui est la dernière chance pour Israël, et il faut faire pression pour la mettre en œuvre le plus rapidement possible », a-t-il souligné.

Il s’est par ailleurs félicité de l’obtention de la Palestine du statut d’Etat observateur aux Nations Unies, qualifiant cet événement de « lueur d’espoir qui s’ajoute à la victoire sur Israël dans la Bande de Gaza après sa défaite au Liban ».

S’exprimant sur la Syrie, le président libanais a espéré que la démocratie y règne prochainement, appelant les Syriens à dialoguer ensemble  parce que « la patrie mérite que chacun de nous fasse des concessions pour l’autre concitoyen, mais pas pour l’ennemi. Les Syriens doivent s’accorder sur un régime démocratique convenable et les pays qui veulent sauver la démocratie dans le monde doivent s’efforcer et faire pression pour rassembler les Syriens sur un projet politique parrainé par les Nations Unies », a-t-il encore dit.