Le bilan de la prise en otages en Algérie risque d’être revu à la hausse.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé dimanche que "face au terrorisme, il faut être implacable".
"Ce sont des tueurs, ils pillent, ils violent, ils saccagent", a affirmé le ministre sur la radio Europe 1, interrogé sur la prise d'otages sur le site gazier en Algérie.
Il s'est dit "heurté" "qu'on ait le sentiment" que "ce sont les Algériens qui sont mis en cause, alors que ce sont les terroristes" qui doivent l'être. "Aucune impunité pour les terroristes", a-t-il dit.
Le ministre a démenti que la France ait ménagé ses critiques envers Alger en raison notamment de l'autorisation donnée aux avions militaires français intervenus il y a une semaine au Mali de survoler l'Algérie.
Le bilan risque de s’alourdir
Vingt-cinq nouveaux corps ont été retrouvés
dimanche sur le site gazier du Sahara algérien.
Le ministre algérien de la Communication Mohamed Saïd avait déclaré un peu plus tôt que le nombre de victimes risquait d'être "revu à la hausse", après un
premier bilan provisoire officiel qui faisait état samedi de 23 étrangers et Algériens morts, outre les 32 assaillants tués par l'armée.
Les ravisseurs, proches d’AlQaida, avaient affirmé avoir agi notamment en représailles à l'intervention militaire française au Mali qui a bénéficié d'un soutien logistique d'Alger.
Deux personnes, un Britannique et un Algérien, ont été tuées dans l'attaque du groupe « Signataires par le sang » débutée mercredi à l'aube près d'In Amenas, à 1.300 km au sud-est d'Alger.
Les forces algériennes ont pu libérer "685 employés algériens et 107 étrangers", selon un communiqué du ministère de l’intérieur, lu à la télévision d'Etat.
L'Algérie n'a pas donné la nationalité des victimes mais des Occidentaux et des Asiatiques figurent parmi elles.
Parmi les étrangers confirmés morts par leurs pays figurent un Français, un Américain, un Roumain, trois Britanniques et une personne résidant au Royaume-Uni.
Trois autres ressortissants britanniques sont probablement morts, a annoncé dimanche matin le Premier ministre David Cameron.
Dix Japonais étaient toujours portés manquants plusieurs heures après l'assaut final, a indiqué dimanche leur employeur nippon, alors deux ex-otages français ont rapporté que neuf japonais ont été tués mercredi par les ravisseurs.
Le groupe pétrolier norvégien Statoil, qui gère le site d'In Amenas avec le Britannique BP et l'Algérien Sonatrach, a fait état pour sa part de cinq Norvégiens manquants, tandis que la Malaisie était toujours à la recherche de deux de ses ressortissants..