Al Akhbar avait obtenu de WikiLeaks un câble de l’ambassade américaine à Beyrouth, dans lequel Geagea affirme être en mesure de mobiliser entre 7 et 10 mille miliciens qui ont besoin d’armes.
Ici Maarab, la forteresse des Forces libanaises. A l’intérieur de cette citadelle se trouve une ruche active nuit et jour.
Son activité se caractérise par le plus grand secret et ses ordres, elle ne les reçoit que de Samir Geagea (…) qui a pris l’habitude, depuis le début de sa vie (militaire puis politique) de travailler à la manière des services de renseignements.
Une organisation de fer, qui repose sur des militants employés à plein temps.
Samir Geagea aime l’Occident, et son organisation est construite sur le modèle américain appelé «Dealing desk system»: une large base avec une seule tête.
Des départements différents dirigés par une seule personne, directement lié à Geagea, ce qui lui permet d’intervenir dans le travail de chacun d’eux et de les surveiller… tel est le principe de l’inspection.
Des développements sécuritaires ont tout chamboulé à Maarab: la «tentative d’assassinat» de Geagea et le meurtre du général Wissam al-Hassan.
Il n’est plus étonnant de voir des kalachnikovs partout et des chiens policiers qui fouillent les voitures.
Le nombre d’officiers a augmenté et deux nouveaux capitaines ont été détachés à Maarab, l’un d’eux se nomme Ziad Kamel, en plus du commandant Talal Abou Younès de la Sûreté de l’Etat.
L’unité spéciale chargée de protéger sa maison compte 63 militaires et 120 membres des Forces libanaises. 30 à 40 d’entre eux se relaient en permanence pour monter la garde et effectuer des patrouilles.
Al Akhbar avait obtenu de WikiLeaks un câble de l’ambassade américaine à Beyrouth (9 mai 2008) dans lequel Geagea affirme être en mesure de mobiliser entre 7 et 10 mille miliciens qui ont besoin d’armes.
Le responsable de sa garde personnelle s’appelle François Abi Rached et le chef de son convoi est Tony Arida, qui apparait derrière lui sur toutes les photos.
Depuis un certain temps, la surveillance a été étendue jusqu’à la région de Raachine-Eghbé (à 8 km de Maarab). Samir Geagea et son épouse ont peur. Ils ne mangent que la nourriture préparée par leur cuisinier et lui ne boit que de sa bouteille pressurisée, qu’il serre dans sa main pour s’assurer qu’elle n’a pas été ouverte.
Cette organisation de fer ne comporte qu’une seule faille: l’influence de Sethrida Geagea, qui provoque une sorte de dualité dans le travail des départements.
Source : AlAkhbar traduit par Mediarama