Des Soldats français sont entrés dans Diabali.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé dimanche que "l'objectif" de l'intervention militaire de la France était "la reconquête totale" de ce pays.
"L'objectif, c'est la reconquête totale du Mali. On ne va pas laisser des poches" de résistance, a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision France 5.
Il a ajouté que la ville de Diabali n'était "pas encore reprise par les forces maliennes".
Le but de la France, "c'est de faire en sorte que la Misma, la force africaine, soit le relais de notre propre intervention", a précisé le ministre.
"S'il est nécessaire, les forces africaines pourront faire appel en soutien aux forces françaises quand elles arriveront à Tombouctou", a-t-il dit, comme on lui demandait si les troupes françaises pouvaient se retrouver à Tombouctou.
Jean-Yves Le Drian a expliqué que les "missions" des forces françaises étaient de "quatre ordres". Il s'agit, a-t-il dit, "d'abord d'empêcher la progression des groupes terroristes (...) soit par des frappes aériennes (...) soit par des appuis au sol des forces maliennes".
Cette première mission se "déroule", selon lui, "convenablement".
La deuxième mission consiste "essentiellement pour les forces aériennes à frapper les bases arrières des terroristes". "Cela a été le cas dans la région de Gao, dans la région de Tombouctou pour éviter que les groupes reviennent et se ressourcent", a poursuivi le ministre.
La troisième mission est "d'assurer la sécurité de Bamako, celles des institutions, de la population et de nos ressortissants", a-t-il ajouté.
Enfin, la dernière mission est de "préparer, aider les forces maliennes à se structurer et s'organiser et que la Misma puisse s'organiser pour aboutir à la reconquête totale du Mali".
"Les forces françaises ont ces quatre missions à remplir en même temps et je dois dire qu'en ce moment elles les remplissent plutôt bien", a prétendu Le Drian.
Concernant Diabali, le ministre a indiqué qu'à l'heure où il parlait (17H30 GMT) la ville de Diabali n'était pas encore reprise par les forces maliennes.
Soldats français sont entrés dans Diabali
Sur le terrain, des soldats français et maliens sont entrés lundi matin dans la ville de Diabali, dans l'ouest du Mali, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Une colonne d'une trentaine de véhicules blindés dans laquelle se trouvaient quelque 200 soldats maliens et français est entrée dans la ville vers 09H00 (locales et GMT), sans rencontrer de résistance, selon le journaliste de l'AFP qui accompagnait les militaires.
Toutefois, les responsables des deux armées craignaient qu'en ayant quitté la ville les combattants liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), aient posé des mines.
Les soldats français sont des membres du 21e Régiment d'infanterie de marine (RIMa) et des parachutistes.