La plupart des prisonniers ont moins de 15 ans
La rencontre nationale des droits de l’homme a révélé la présence de 100 corps de citoyens yéménites à l’hôpital de la ville elKhoba, frontalière avec l’Arabie Saoudite. Accusant les autorités saoudiennes de détenir plus de 3000 yéménites dans leurs prisons, notamment à Najran, la rencontre a assuré avoir découvert les corps de plus de 100 yéménites torturés dans l’hôpital précité.
Celle-ci a en effet entamé le processus de recherche et d’investigation après que les parents d’un jeune yéménite elAzzi elRimi (15 ans) ont confirmé la mort de leur fils à la suite d’une agression brutale de la part des forces de sécurité saoudiennes. Selon la famille de la victime, elAzzi a fait l’objet d’un châtiment injuste par les autorités pénitentiaires saoudiennes suite à un différent avec un prisonnier saoudien, assurant que le prisonnier saoudien n’a pas subi la même sanction. Les forces de sécurité ont battu à mort le prisonnier yéménite à plusieurs coups de fouet.
Selon les chiffres de ladite rencontre, les autorités saoudiennes détiennent plus de 3000 citoyens yéménites originaires de plusieurs villes yéménites frontalières, sous prétexte d’interrogatoires. Mais, ils ont été tous emprisonnés dans les prisons de Najran et autres prisons frontalières.
« La seule faute de ces yéménites est d’être entrés dans les territoires saoudiens pour rechercher du travail », précise-t-on de même source, ajoutant que la plupart des prisonniers ont moins de 15 ans. Et la rencontre nationale des droits de l’homme de souligner que les autorités saoudiennes ne fournissent aucune justification sur les raisons de ces détentions, assurant que ces prisonniers ne sont pas non plus traduits devant la justice pour statuer leur affaire légalement.