27-11-2024 05:48 PM Jerusalem Timing

Al Akhbar: Saudi-Oger va licencier des centaines de Libanais.

Al Akhbar: Saudi-Oger va licencier des centaines de Libanais.

Cette société appartient au chef du Courant du futur Saad Hariri.

La société Saudi-Oger continue de récompenser ses employés en les jetant à la rue. Dans le cadre de la politique de licenciement abusif qu'elle met en œuvre depuis un certain temps, cette société, qui appartient au chef du Courant du futur, Saad Hariri, a pris la décision de se séparer de centaines d'anciens employés, en majorité de nationalité libanaise. Le nombre de licenciés pourrait être revu à la hausse dans les prochains jours, surtout avec les prétextes fournis par la direction qui précise que "ce qui se passe s'inscrit dans le cadre du plan mis en place par la société pour faire face à la crise financière à laquelle elle est confrontée".

Il y a près d'un an, les Saoudiens ont ouvert les yeux sur la société de Hariri après les odeurs de corruption qui s'en sont dégagées: des vols et des détournements commis par de hauts responsables de l'entreprise, dont des proches de cheikh Saad Hariri. Pour tenter de retrouver la confiance perdue par sa société sur le marché, ce dernier n'a trouvé comme solution que d'entreprendre une opération de licenciements massifs, dont les premières victimes sont les "petits bonnets", à qui on n’avait rien à reprocher sur le plan du travail.

La première phase de ce plan de redressement a été mise en œuvre l'année dernière, la plupart des employés remerciés à l'époque étaient des étrangers. Même les Saoudiens n'ont pas été épargnés par les licenciements, ce qui a provoqué une grande colère dans le royaume, où l'on n'a pas manqué de rappeler que "tout ce que possède les Hariri provient de l'Arabie".

Le plan de licenciements a été décidé après que Saudi-Oger a obtenu, il y a deux ans, une ligne de crédit bonifié de 800 millions de dollars, afin d'exécuter la deuxième phase du projet du roi Abdallah pour développer les infrastructures et les sites appartenant au ministère de l'Intérieur (KAP 2)".

Les bailleurs de fonds ont réclamé une restructuration de la société en supprimant 30% des emplois. La plupart de ceux qui ont été informés de leurs licenciements sont Libanais, soit environ 400 personnes, originaires de toutes les régions libanaises, plus particulièrement de Saïda. Un proche de la société a indiqué que le nombre de licenciés pourrait atteindre les 1500 personnes.

Une grande colère règne dans la ville natale de Hariri après que certains employés ont été informés de la décision de les remercier, jugée "injuste". Dans les prochains jours, les familles des employés touchés par cette mesure vont entamer des démarches, dans l'espoir que la décision sera annulée. En tout cas, elle pourrait être reportée au lendemain des élections législatives, afin qu'elle n'ait pas de répercussions négatives sur la situation du Courant du futur.

Mayssam Rizk, journaliste libanaise proche de la majorité
Al Akhbar
Médiarama