Damas accuse la Turquie et des pays du Golfe comme le Qatar ou l’Arabie saoudite, ainsi que des pays Occidentaux de soutenir militairement la rébellion.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et son émissaire pour la Syrie Lakhdar Brahimi ont critiqué lundi les "puissances extérieures" qui arment le gouvernement syrien et l'opposition, a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Les deux hommes, qui se sont rencontrés lundi à New York, ont aussi fait part de leur "profonde inquiétude" devant le bilan des morts depuis 22 mois de crise en Syrie et de leur frustration devant l'incapacité des grandes puissances membres du Conseil de sécurité à s'unir pour mettre fin à la violence.
MM. Ban et Brahimi "ont exprimé leurs profondes déception et inquiétude devant l'ampleur terrible des tueries et des destructions commises par le gouvernement et l'opposition et alimentées par des puissances extérieures qui fournissent des armes aux deux camps", a indiqué M. Nesirky sans nommer les fournisseurs d'armes.
Damas accuse la Turquie et des pays du Golfe comme le Qatar ou l'Arabie saoudite, ainsi que des pays Occidentaux de soutenir militairement la rébellion.
Ban et Brahimi se sont aussi "déclarés consternés par l'absence d'une position internationale unie qui pourrait mener à une transition" politique comme le prévoit l'accord de Genève de juin dernier.
M. Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, doit rendre compte de l'évolution de sa mission de médiation au Conseil de sécurité le 29 janvier.
Le chef de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi a appelé lundi l'ONU à proclamer un cessez-le-feu en Syrie, estimant que la mission de M. Brahimi n'avait abouti à "aucune lueur d'espoir".