Des sources sécuritaires israéliennes avertissent que « rien ne pourra stopper les roquettes du Hezbollah dans la prochaine confrontation »
Les Israéliens craignent le déclenchement d’une confrontation sans précédent avec le Hezbollah sur fond de la crise en Syrie. Toutefois, des sources militaires israéliennes ont reconnu que « le président Bachar elAssad a contredit tous les pronostics, il a tenu bon et n’a pas fuit. Il a vraiment les gênes de son père », a rapporté le quotidien israélien le Yediot Aharonot.
« La situation sécuritaire sur le front nord est très critique, et notre force de dissuasion est en voie de disparition en grande partie, après la victoire écrasante du Hezbollah en 2006. Le Hezbollah a repris le jeu et possède les alibis nécessaires. Une fois les portes des dépôts d’armes d’Assad seront ouvertes, (les armes chimiques et biologiques : ndlr), le Hezbollah sera parmi les premiers à recevoir ces armes ».
Pour ces sources sécuritaires israéliennes, la prochaine guerre avec le Hezbollah sera complètement différente de la guerre contre la Bande de Gaza : « L’aéroport ben Gourion sera fermé, les ports maritimes aussi, la valeur d’assurance pour les marchandises sera très élevée, empêchant ainsi le débarquement des bateaux dans les ports de Haïfa et Ashdod ».
Sur le plan de la confrontation militaire, ces sources prévoient que « tous les bombardements de l’armée de l’air israélienne ne seront pas en mesure de stopper la chute des roquettes du Hezbollah, et le système de défense antimissile, le dôme d’acier, ne pourra pas assurer la protection nécessaire ».
Selon le Yediot Aharonot, la quantité des roquettes qui s’abattront sur Israël, tout comme leur portée et leur qualité, obligeront le commandement central de l’armée israélienne à planifier une opération terrestre d’envergure parallèlement aux bombardements et aux frappes aériennes ».
« Ces faits dangereux sont dans les mains de Netanyahu, mais celui-ci s’empêche de les rendre publics, parce qu’il y a des limites pour les mauvaises nouvelles qu’il faut communiquer à l’opinion publique israélienne », ajoute-t-on de même source.
Commentant la dernière visite de Netanyahu au plateau occupé du Golan syrien, le journal a révélé que le commandant de la région du Nord, le colonel Yaïr Golan, a informé le Premier ministre de la fin de la période d’accalmie qui a régné pendant 45 ans dans cette région ».
Sur la crise en Syrie, Golan a estimé que les chances de la réussite d’Assad dépendent de trois facteurs : la solidité du régime, l’immunité économique, la nature de l’action militaire sur le terrain. « Le pouvoir est toujours solide, le commandement demeure uni, et le président Assad est tenace, il ne fuit et ne fléchit pas, contrairement à nos attentes. Il a hérité les gênes de son père Hafez elAssad. Pour leur part, les hauts responsables militaires ne font pas défection. La guerre civile devait détruire l’économie syrienne mais ceci n’a pas eu lieu, malgré tous les dommages estimés à 90 milliards de dollars », a dit ce colonel israélien.