Joumblatt construit sa politique sur une lecture des développements internationaux, plus précisément sur les informations qui lui ont été fournies par ses amis russes.
Les résultats de la visite à Moscou du chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt se lisent entre les lignes de ses déclarations: la nécessité du dialogue, le maintien en place du gouvernement libanais, l’insistance sur l’accord de Genève comme cadre pour le règlement de la crise syrienne et son annonce qu’il allait consulter ses «amis» dans l’opposition syrienne.
Tous ces thèmes qu’il a évoqués montrent qu’il a appris de ses hôtes russes que la crise syrienne est encore longue, voire que les prémices d’un compromis russo-américain en Syrie commencent à apparaitre, selon ses visiteurs.
C’est ce qui explique le fait qu’il a évité toute escalade contre le régime syrien, choisissant ses mots avec soin, ce qui prouve qu’il construit sa politique sur une lecture des développements internationaux, plus précisément sur les informations qui lui ont été fournies par ses amis russes.
Ces derniers lui ont toujours assuré une protection politique et physique dans les périodes difficiles.
Lors de sa dernière visite, il a dû entendre de la bouche des Russes des mots comme: «Suivez-nous et nous ferons pression sur vos adversaires afin qu’ils ne vous touchent pas».
Ce qu’il a entendu en Russie aura certainement des répercussions sur ses prises de positions au Liban concernant la loi électorale, sa relation avec le 14-Mars et d’autres questions.
Sans doute qu’il continuera à se positionner au centre, comme le lui ont conseillé les Russes. Il poursuivra par ailleurs sa coordination sur le terrain avec le Hezbollah.
Mediarama