Joumblatt pense aussi que les Etats-Unis vont se passer du pétrole du Golfe
Les dernières rencontres du chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt avec les responsables russes à Moscou étaient amicales, contrairement à la froideur de ses réunions dans les mêmes bureaux, il y a un an. A cette époque, la discussion était rigide, voire rude.
M. Joumblatt a dit à ses interlocuteurs russes que la solution politique à la crise syrienne passe par un gouvernement de transition disposant des pleins pouvoirs exécutifs, si Bachar al-Assad ne veut pas quitter le pouvoir. Les Russes lui ont répondu que le président syrien est prêt à déléguer ses prérogatives pendant la période transitoire, mais le chef du PSP n’est pas convaincu d’un tel scénario.
A la question de savoir ce qui empêche la Russie d’accueillir le chef de l’Etat syrien, on lui répond que Moscou n’est pas disposée à entreprendre une telle mesure, de plus, Assad n’a confiance en aucune garantie étrangère. Plusieurs réponses pour une seule explication, selon lecture de Joumblatt: Bachar al-Assad va rester… rester… rester… et c’est la Syrie qui va en payer le prix.
Dans une réflexion géopolitique, le chef du PSP pense que les Etats-Unis vont bientôt se passer du pétrole du Golfe, dont l’argent sert à remplir des arsenaux qui n’ont aucune fonction, et à réaliser des projets pharaoniques qui fondent dans les sables du désert. Alors qu’une poignée de dinars aurait suffi à éradiquer l’analphabétisme. Cela signifie aussi que l’administration américaine ne s’intéresse pas à ce qui se passe à Damas et sa campagne et dans les villes et villages de Syrie. En deux mots, tous ces indices prouvent que la guerre civile va durer longtemps, très longtemps.
AsSafir-Médiarama