Le banditisme, les violences tribales et les combats entre rebelles et armée soudanaise sont quotidiens au Darfour, même s’ils sont d’un degré moindre qu’en 2003 et 2004.
Onze travailleurs soudanais enlevés le 12 janvier par des rebelles au Darfour, une région de l'ouest du pays en proie à
des troubles, ont été relâchés samedi après la libération plus tôt ce mois-ci de quatre de leurs collègues Chinois, a annoncé l'agence officielle Suna.
Le 12 janvier, l'agence avait rapporté l'enlèvement de quatre Chinois mais de seulement cinq Soudanais. Ils avaient été attaqués par des hommes armés alors qu'ils quittaient leur lieu de travail, dans la province de Kouma au Darfour-Nord.
Les 11 Soudanais semblent être en bonne santé, affirme l'agence Suna, qui n'a pas donné d'explication concernant la hausse du nombre de captifs Soudanais.
La porte-parole de la mission conjointe ONU-Union africaine de maintien de la paix au Darfour (Minuad) avait annoncé le 16 janvier la libération de quatre travailleurs Chinois.
Cité par l'agence Suna, le chef de la province de Kouma, Mohamed Souleimane, a affirmé que la libération des Chinois et des Soudanais intervenait "après un effort des autorités".
Selon l'agence officielle, un groupe rebelle du Darfour serait responsable de l'enlèvement. Mais un porte-parole de la faction de l'Armée de libération du Soudan dirigée par Abdelwahid Mohammed Nour a imputé le rapt à une milice pro-gouvernementale.
"Selon nos informations, le gouvernement a payé une rançon pour libérer les Chinois", a affirmé le porte-parole, Ibrahim al-Hillu.
Le banditisme, les violences tribales et les combats entre rebelles et armée soudanaise sont quotidiens au Darfour, même s'ils sont d'un degré moindre qu'en 2003 et 2004, lorsque des groupes non-arabes se sont soulevés contre le régime de Khartoum.