L’armée d’occupation israélienne se contente en général de mentionner "des mesures anti-émeutes".
Dix Palestiniens ont été tués et des dizaines grièvement blessés depuis huit ans par des armes "non-létales" utilisées par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie occupée, dénonce l'organisation israélienne B'Tselem dans un rapport publié lundi.
Ces armes sont censées "permettre aux autorités de faire respecter la loi sans mettre en danger la vie humaine", mais elles "peuvent provoquer la mort, des blessures graves et des dégâts matériels si elles ne sont pas utilisées correctement", prévient cette ONG.
Parmi ces armes "non-létales" utilisées pour contenir les foules, le rapport cite les carabines de calibre 22, les balles caoutchoutées, les grenades assourdissantes, les gaz lacrymogènes ou encore un gaz pestilentiel connu sous le surnom de "skunk".
Mais depuis 2005 en Cisjordanie, six Palestiniens ont été mortellement blessés par des balles en caoutchouc, deux autres par des bombes lacrymogènes tirées au lance-grenade et deux par des balles de calibre 22, selon B'Tselem, qui réclame une interdiction des balles réelles, sauf en cas de "danger mortel" et une restriction de l'usage des autres types d'armes.
Dans ses communiqués, l'armée d’occupation israélienne se contente en général de mentionner "des mesures anti-émeutes", sans préciser le type d'armes utilisées, considérées comme secret défense.