"Je garde à l’esprit probablement davantage que tout autre non seulement nos incroyables forces et capacités, mais aussi nos limites!"
Le président américain Barack Obama explique lundi dans un entretien à un magazine américain qu'il est "aux prises" avec la décision de faire intervenir, ou pas, les Etats-Unis en Syrie.
"Dans une situation comme celle de la Syrie, je dois me demander: +pouvons-nous faire une différence?+", déclare-t-il au magazine New Republic.
"Une intervention militaire aurait-elle un impact? Comment cela affecterait-il notre capacité à soutenir nos troupes qui sont encore en Afghanistan? Quelles seraient les conséquences de notre implication sur le terrain? Cela pourrait-il accroître encore la violence ou déclencher l'utilisation d'armes chimiques? Qu'offre la meilleure perspective d'un régime post-Assad? Et comment est-ce que je considère les dizaines de milliers de personnes qui ont été tuées en Syrie face aux dizaines de milliers qui sont actuellement tuées au Congo?", dit-il.
"Et je suis constamment aux prises avec la question de savoir où et quand les Etats-Unis doivent intervenir ou agir de manière à faire progresser notre intérêt national, faire progresser notre sécurité, et à ce que cela corresponde à nos idéaux les plus élevés et notre sens de l'humanité".
"Et alors que je suis aux prises avec ces décisions, je garde à l'esprit probablement davantage que tout autre non seulement nos incroyables forces et capacités, mais aussi nos limites", conclut-il.
Le président américain, qui dit devoir prendre des décisions équitables, espère pouvoir à la fin de son second mandat regarder derrière lui et pouvoir dire qu'il a fait davantage de bon choix que de mauvais.