25-11-2024 06:30 AM Jerusalem Timing

Les arrestations et la répression d’opposants se multiplient à Bahreïn

Les arrestations et la répression d’opposants se multiplient à Bahreïn

Le directeur du Centre bahreïni pour les droits de l’homme raconte les agressions qu’il a subies. Des photos des agressions à l’encontre des bahreinis.

Les arrestations d'opposants et de blogueurs se sont multipliées ces derniers jours à Bahreïn, où plus de 300 personnes ont été placées en détention et plusieurs dizaines d'autres sont portées disparues, a affirmé l'opposition.


Figure parmi eux le docteur Abdel Khaleq Al Oraibi, médecin de l'hôpital Salmania, le principal du royaume, qui a publiquement dénoncé les difficultés pour les médecins de soigner les blessés de la répression des forces bahreino-saoudiennes.


«Le gouvernement dit qu'il prend des mesures pour défendre la stabilité et la sécurité, mais c'est tout le contraire qui se passe. Nous nous retrouvons dans une situation des plus dangereuses où il n'y a plus aucune sécurité pour les citoyens», a dit Mattar Ibrahim Mattar, membre du parti d'opposition le plus important du pays, le Wefaq.

On arrête les gens, on les enlève aux points de contrôle (saoudo-bahreinis) installés un peu partout.»

Selon Mattar, le Wefaq a dénombré 302 arrestations jusqu'à mercredi et pense que ce nombre devrait prochainement atteindre 400.

Mercredi, trois militants actifs sur internet ont été arrêtés. Il s'agit du blogueur Mahmoud al Yousif, (libéré après les critiques de Washington), du professeur et syndicaliste Sana Abdoul Razzak Zinedine et de l'étudiant et poète Aïat al Kourmozi.






Nabil Radjab tabassé

De son côté, Nabil Radjab, qui dirige le Centre bahreïni pour les droits de l'homme, a rapporté que sa maison a été perquisitionnée, il y a deux semaines, par des forces armés qui l’ont fait sorti de son lit, au vu de sa fille de 8 ans, vers une voiture ou il a été tabassé pour environ 2 heures.


M.Rajab raconte : « Ils m’ont menacé de me violer, ils m’ont asséné des coups de pieds et de poings. Ils m’ont insulté et m’ont dit: « Tu es un chiite, rentre en Iran ». M.Rajab poursuit qu’un grand nombre d’habitants a subi des agressions pareilles.