Les diplomates français en poste au Liban se disent agacés par les protestations des partisans du militant Georges Abdallah.
Les diplomates français en poste au Liban se disent agacés par l’approche adoptée par les partisans de Georges Ibrahim Abdallah, notamment la gauche libanaise pour défendre sa cause, une approche qu’ils jugent «violente» et «inutile».
Un haut diplomate français explique que la décision de la libération du militant libanais appartient «au Parquet français, qui rendra le verdict le 15 mars prochain».
De leur côté, des sources françaises informées du dossier indiquent que les milieux du Quai d’Orsay ne sont pas insensibles au mécontentement exprimé au Liban aussi bien dans la rue que dans les sphères gouvernementales et diplomatiques, qui soulignent qu’Abdallah a purgé sa peine, voire plus, et que cette affaire, qui relève désormais des droits de l’Homme, ne doit pas ternir la réputation de la France.
Des sources diplomatiques libanaises soulignent pour leur part avoir donné l’exemple de Florence Cassez, dont la libération par la justice mexicaine mercredi dernier a été applaudie par l’opinion publique française, alors qu’elle était condamnée à 60 ans de prison pour rapt.
Et de s’interroger «pourquoi les Français n’optent-ils pas dans le dossier de Georges Abdallah pour la même approche humanitaire que dans l’affaire Cassez?»
Les responsables français reconnaissent qu’il est «normal» que les Etats-Unis et Israël, les deux pays concernés par les assassinats imputés à Georges Abdallah, expriment leur opinion sur la question de sa libération.
Il est aussi «normal» que l’Etat français en tienne compte. «La décision de remise en liberté de Georges Abdallah dépend de différentes considérations. C’est une décision difficile mais pas impossible, et le dernier mot appartient à la justice», ajoutent-ils.
Source : As-Safir et Mediarama