27-11-2024 02:57 PM Jerusalem Timing

Liban: Le report des élections risque de devenir un fait accompli

Liban: Le report des élections risque de devenir un fait accompli

Certains parient sur les données internationales pour assurer que les élections auront lieu dans les délais.

Liban/ElectionLes données montrent que les tergiversations qui accompagnent le débat sur la loi électorale participent d’un plan dont l’objectif est d’arriver à la date des élections sans qu’un nouveau texte n’ait été adopté, ce qui fait que le scrutin sera organisé conformément à la loi de 1960.

Mais la majorité a réussi à torpiller ce plan en refusant que soit nommé en Conseil des ministres les membres de la commission de supervision des élections, dont l’existence est impérative. Le report de l’échéance électorale est-il devenu un fait accompli?

A ce jour, il n’existe aucune loi sur la base de laquelle le scrutin pourrait être organisé, d’autant que la majorité va s’employer à empêcher la formation de la commission de supervision des élections. Ce qui signifie que le report est une éventualité sérieuse.

Dans ce contexte, le journaliste et analyste Ibrahim Bayram estime que l’ajournement des élections «est une éventualité qui n’a jamais été aussi probable, car les délais constitutionnels commencent à se rapprocher dangereusement».

Il ajoute que les élections doivent être organisées en juin, mais la période qui nous sépare de ce rendez-vous n’est pas suffisante pour mener une campagne électorale.

De plus «le débat actuel sur la loi électorale ne montre pas qu’un accord entre les protagonistes est encore possible à brève échéance, ce qui signifie que l’organisation du scrutin à la date prévue est difficile».

Le journaliste et analyste politique Johnny Mnayyar partage le même avis. Selon lui, le Liban est «sérieusement entré dans la phase du report des élections» dont les chances s’élèvent, selon lui, à 75%.

En dépit de ces données internes, certains parient sur les données internationales pour assurer que les élections auront lieu dans les délais, comme cela s’est produit en 2005.

M. Bayram fait effectivement état de pressions internationales pur l’organisation des élections à la date prévue.

Mais il estime que «si l’Occident devait choisir entre les élections dans les délais et la stabilité, il choisira la deuxième option», car la priorité pour lui est de maintenir le calme au Liban afin que l’attention reste focalisée sur le dossier syrien.

Elnashra et Mediarama