Les autorités libyennes ont donné leur feu vert à une visite d’une équipe de la police britannique.
Le Premier ministre britannique David Cameron a promis jeudi à Tripoli d'augmenter le soutien du Royaume-Uni pour rétablir la sécurité en Libye, quelques jours après la mise en garde de Londres contre des menaces visant les Occidentaux à Benghazi (est) et son ambassade à Tripoli.
"Nous sommes vos amis (...) Nous voulons travailler avec vous, être à vos côtés pour bâtir une démocratie prospère, sûre et stable ici en Libye", a déclaré Cameron lors d'une conférence conjointe avec son homologue libyen, Ali Zeidan.
"Il n'y a pas une véritable liberté ou de véritable démocratie sans stabilité ni sécurité", a-t-il dit.
Cameron a ajouté que son pays allait continuer à aider la Libye de "plusieurs façons", promettant notamment une assistance accrue en matière de formation militaire et policière.
Il a par ailleurs annoncé que les autorités libyennes avaient donné leur feu vert à une visite d'une équipe de la police britannique sous prétexte d'enquêter sur l'attentat perpétré en 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie et qui avait fait 270 morts, en majorité des Américains.
"Dans le cas de l'attentat de Lockerbie, une équipe de la police (écossaise) de Dumfries and Galloway sera en mesure de visiter" la Libye, a-t-il dit.
M. Cameron, dont la visite surprise a été entourée de mesures de sécurité exceptionnelles, est arrivé à Tripoli vers 11H00 locale (10H00 GMT).
Accompagné du ministre libyen de l'Intérieur, Achour Chwayel, il s'est rendu aussitôt dans une académie de police, dans la banlieue sud de Tripoli, où il a assisté à une cérémonie à l'occasion de la sortie d'une promotion d'officiers de police.
Il s'est permis par ailleurs une promenade sur la Place des martyrs au cœur de Tripoli, avant de rencontrer son homologue libyen.
Cameron devait également rencontrer le président de l'Assemblée nationale libyenne, la plus haute autorité du pays, Mohamed al-Megaryef.
Jeudi dernier, le Royaume-Uni avait été le premier pays occidental à appeler ses ressortissants à quitter Benghazi en raison d'une "menace spécifique et imminente" contre les Occidentaux.
L'appel avait été relayé par l'Allemagne, les Pays-Bas et la France, suscitant la surprise parmi les diplomates sur place et les responsables libyens.
Lundi, Londres a encore fait état d'une "menace potentielle contre l'ambassade britannique à Tripoli".
Le Premier ministre britannique est arrivé d'Alger où la sécurité a également été au centre de sa visite, deux semaines après l'attaque contre un site gazier algérien.