La loi prévoit notamment un doublement des peines minimum prévues en cas de viol collectif, et impose la peine de mort si le viol conduit au décès de la victime ou la laisse dans un état végétatif.

Le gouvernement indien a approuvé un durcissement des peines pour les violeurs, allant jusqu'à la peine de mort en cas de décès de la victime, à la suite du viol collectif brutal d'une étudiante en décembre qui a bouleversé le pays.

La nouvelle loi, qui n'entrera en vigueur qu'une fois approuvée par le président puis ratifiée par le parlement, prévoit notamment un doublement des peines minimum prévues en cas de viol collectif, et impose la peine de mort si le viol conduit au décès de la victime ou la laisse dans un état végétatif.

La peine encourue pour viol est actuellement de sept à 10 ans. La nouvelle loi porte à 20 ans, au lieu de 10 actuellement, la peine minimum pour les viols collectifs, viols de mineurs ou viol par une personne en position d'autorité sur la victime.

Cette loi qualifie également de délit le voyeurisme et le harcèlement, qui jusqu’alors n'étaient pas poursuivis.

 "Nous espérons que ces mesures permettront aux femmes de se sentir plus en sûreté dans notre pays", a déclaré le ministre de la Justice Ashwani Kumar, soulignant que la loi "est en accord avec la sensibilité dans le pays après le viol collectif atroce " de décembre.

 La jeune femme, une étudiante en kinésithérapie de 23 ans, qui revenait du cinéma avec son compagnon le 16 décembre, avait été violée à plusieurs reprises, agressée avec une barre de fer, puis jetée à moitié nue hors du bus. Elle est décédée treize jours plus tard.

Le viol avait provoqué l'indignation et de nombreuses manifestations ont eu lieu pour réclamer une meilleure protection pour les femmes.

 L'Inde n'impose la peine de mort que très rarement. Il y a trois mois, le seul survivant des auteurs des attentats de Bombay en 2008 a été pendu, la première exécution en huit ans.