Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov avait indiqué que "l’Occident doit prendre en considération les inquiétudes sécuritaires légitimes de l’Iran"
Le ministre iranien des affaires étrangères a réagi aux récentes déclarations du vice président américain Joe Biden qui en marge de la 49ème conférence de Munich sur la sécurité avait fait part du désir américain "de dialoguer directement avec Téhéran".
En effet, Bien avait déclaré que "si le Guide Suprême iranien l'accepte, les Etats Unis sont prêts à nouer un dialogue direct avec Téhéran".
Pour le chef de la diplomatie iranienne, le préabable à tout dialogue direct avec les Etats Unis est" que ces derniers fassent preuve de sincérité".
Et d'ajouter que " le dialogue aura lieu à condition que la sincérité et le sérieux des Américains nous soient prouvés car nos précédentes expériences ont prouvé le contraire".
De son côté, Joe Biden avait affirmé que " les Etats-Unis sont prêts à engager un dialogue direct avec l'Iran, lorsque les dirigeants iraniens seront "sérieux".
"Nous avons dit, clairement, dès le début, que nous serions prêts à tenir des réunions bilatérales avec les dirigeants iraniens", a réiteré M. Biden.
Arrivé vendredi en Allemagne pour participer à la Conférence sur la sécurité de Munich, Biden a appelé l'Iran "à revenir à la table des négociations", avertissant que "la fenêtre reste ouverte pour la diplomatie, mais elle a une limite".
L'Iran a informé, la semaine dernière, l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIAE) des discussions, sur la reprise des négociations avec le groupe 5+1 (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, plus l'Allemagne).
Pour sa part, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov avait indiqué que "l’Occident doit prendre en considération les inquiétudes sécuritaires légitimes de l’Iran"
"L’Iran est un pays qui a fait, dans le passé, à maintes reprises l’objet d’attaques mais il n’a lui-même jamais attaqué qui que ce soit. Il a donc des inquiétudes sécuritaires légitimes lesquelles devront être prises en considération", a ajouté Sergueï Lavrov.
En ce qui concerne le nucléaire iranien, il a une nouvelle fois mis l’accent sur la voie diplomatique et politique avant de faire part de l’opposition de la Russie à toute option militaire à ce propos.
Sergueï Lavrov a également critiqué les politiques de tension de l’Occident, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.