M. Ahmadinejad a émis l’espoir que sa visite ouvrirait la voie à une reprise des relations entre les deux pays.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a discuté mardi avec son homologue égyptien Mohamed Morsi de la crise syrienne et des moyens de normaliser les relations bilatérales, à l'occasion de la première visite d'un président iranien en exercice en Egypte depuis 1979.
M. Ahmadinejad, qui doit assister au 12e sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) prévu mercredi et jeudi au Caire, a été accueilli au pied de la passerelle de l'avion par le chef d'Etat égyptien, selon les images retransmises par la télévision d'Etat.
Les deux présidents ont eu un entretien à l'aéroport sur "les moyens de régler la crise syrienne pour mettre fin à l'effusion du sang, sans intervention militaire" et sur "les moyens de renforcer les relations entre l'Egypte et l'Iran", selon l'agence officielle Mena.
M. Ahmadinejad doit se rendre dans l'après-midi au siège d'Al-Azhar, la prestigieuse institution théologique, selon des sources d'Al-Azhar.
Aucune autre indication officielle n'a été donnée sur le reste du programme de M. Ahmadinejad.
L'Egypte et l'Iran, membres de l'OCI, n'entretiennent pas de relations diplomatiques, rompues par Téhéran pour protester contre les accords israélo-égyptiens conclus en 1979 par le président égyptien de l'époque Anouar al-Sadate.
Les deux pays ne disposent depuis que de sections d'intérêts dans leurs capitales respectives.
A son départ de Téhéran, M. Ahmadinejad a émis l'espoir que sa visite ouvrirait la voie à une reprise des relations bilatérales. "Je vais essayer d'ouvrir la voie au développement de la coopération entre l'Iran et l'Egypte", a-t-il dit.
Ce déplacement va "sans conteste influencer les liens bilatéraux", a-t-il ajouté, ajoutant que "si Téhéran et Le Caire se voient plus souvent seul à seul sur les questions régionales et internationales, beaucoup d'équations vont changer".
Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en 2011, l'Iran a souhaité normaliser ses relations avec Le Caire. En août, le président Morsi s'était pour sa part rendu à Téhéran où il avait assisté à un sommet des pays non alignés, effectuant alors la première visite en Iran d'un chef d'Etat égyptien depuis l'avènement de la république islamique en 1979.