23-11-2024 02:27 PM Jerusalem Timing

As Safir: L’armée, dernier trait d’union entre les Libanais

As Safir: L’armée, dernier trait d’union entre les Libanais

L’armée représente tout ce qui reste des piliers de l’Etat.

Funéraille d'un des martyrs de l'armée libanaiseL’attaque qui a fait deux morts dans les rangs de l’armée libanaise à Ersal a amplifié les craintes qu’ont les Libanais pour l’institution militaire, qui est la seule à incarner encore l’unité nationale.

L’armée représente tout ce qui reste des piliers de l’Etat. Et le soldat est en passe de devenir le dernier citoyen.

Ces dernières années, la troupe est passée par de rudes épreuves, à commencer par le Akkar et Tripoli, pour arriver au Mont-Liban et dans la banlieue sud, en passant par Baalbeck. Elle a souvent été entraînée dans des confrontations sans bénéficier d’une couverture politique.

Elle est devenue aussi le «faux témoin» des batailles auxquelles se livrent les responsables, ceux d’aujourd’hui et d’hier, se jetant mutuellement la responsabilité des débordements sécuritaires qui mettent l’armée en péril.

Voilà pourquoi l’institution militaire est peut-être devenue un refuge: à chaque fois que la première magistrature de l’Etat devient vacante et que les clivages se creusent entre les protagonistes, on a recours à cette institution, qui est en dehors des alignements politiques.

La localité de Ersal a été transformée par la guerre en Syrie en une ligne de fracture. Son embrasement était donc inéluctable. Ceci dit, le problème ne réside pas dans telle ou telle région. Il trouve ses racines dans la crise politique ouverte qui paralysie le pays sur le plan économique et exacerbe les tensions sectaires qui menacent l’Etat.

Le plus important consiste donc à protéger l’armée pour qu’elle rappelle à l’Etat qu’il existe et pour le protéger contre la caste politique et contre tous ceux qui tentent d’attiser sans cesse les feux de la guerre civile.

AsSafir+Mediarama