23-11-2024 07:36 PM Jerusalem Timing

Les fils de Kadhafi évoquent le départ éventuel de leur père

Les fils de Kadhafi évoquent le départ éventuel de leur père

La transition serait pilotée par l’un des fils de Kadhafi, Saif al-Islam el-Kadhafi. Les rebelles rejettent cette proposition.

Au moins deux fils du dirigeant libyen, le colonel Kadhafi, proposent une transition vers une démocratie constitutionnelle qui prévoirait le retrait du pouvoir de leur père, rapporte dimanche soir le New York Times.


Citant un diplomate sous couvert de l'anonymat et un responsable libyen informés du projet, le quotidien américain indique que la transition serait pilotée par l'un des fils de Kadhafi, Saif al-Islam el-Kadhafi.


Le New York Times ne précise pas si le colonel Kadhafi, 68 ans, souscrit à cette proposition appuyée par ses fils, Seif et Saadi el-Kadhafi. Mais une personne proche de ses fils a indiqué que le père semblait être d'accord, poursuit le Journal.


Les deux fils "veulent avancer pour faire changer le pays" sans leur père, relève le Times, citant une personne proche de Seif et de Saadi.


Selon le Times, la proposition d'une transition peut traduire les différences existant de longue date entre les fils de Kadhafi.

Entre-temps, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères et des Affaires européennes, Abdelati Laabidi, a rencontré dimanche le Premier ministre grec Georges Papandreou.
 
Venu à Athènes à la demande de Tripoli, l'émissaire du colonel Kadhafi a transmis un message faisant apparaître que le régime "cherche une solution" au
conflit en Libye, "selon les mots utilisés par l'envoyé libyen", a déclaré dans la soirée le chef de la diplomatie grecque, Dimitris Droutsas, dans un communiqué.
 
Laabidi était arrivé dimanche matin en voiture en Tunisie comme le chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa le 28 mars.

Deux jours plus tard, M. Koussa s'était envolé pour Londres où il annonçait sa défection.


Les rebelles rejettent la proposition des fils de Kadhafi
  

Le Conseil national de transition (CNT), qui représente les rebelles, a rejeté lundi l'idée d'une transition menée par un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
 
"Cela est complètement rejeté par le Conseil", a déclaré le porte-parole du CNT, Chamseddine Abdelmoula, à Benghazi, fief rebelle dans l'Est de la Libye.
 
"Kadhafi et ses fils doivent partir avant toute négociation diplomatique", a-t-il affirmé. "Comment peut-on négocier alors qu'une arme est braquée sur
vous ?".
 



Un proche de Kadhafi démissionne

Le pouvoir libyen a connu un nouveau revers politique et diplomatique avec la démission
d'un conseiller du colonel Kadhafi, Ali Tikri, doyen des diplomates et ancien "M. Afrique" du dirigeant libyen.
 
Ce diplomate de haut rang, ancien ministre des Affaires étrangères et des Affaires africaines, ambassadeur de Libye à l'ONU, n'a toutefois pas dit s'il rejoignait le camp des rebelles, a indiqué la Ligue arabe au Caire.
 
  
Bavure de l’Otan


Pour la première fois depuis le début de l'intervention internationale le 19 mars, neuf rebelles et quatre civils, dont trois étudiants en médecine, ont été tués vendredi soir par une frappe de l'Otan à une quinzaine de km à l'est de Brega, selon les insurgés.
 
L'Alliance atlantique, qui a pris jeudi le commandement des opérations militaires en soutien de la rébellion, a indiqué dimanche qu'elle continuait à enquêter sur cette possible bavure. Mais elle a en même temps rappelé que "si quelqu'un tire sur l'un de nos appareils, ils ont le droit de se défendre".


Des britanniques à Benghazi

Une délégation de diplomates britanniques est arrivée samedi soir dans le fief rebelle de Benghazi (est) pour, selon Londres, "entrer en contact avec des
personnalités, dont le Conseil national de transition" (CNT), organe représentatif de la rébellion.
 
Cette mission intervient près d'un mois après l'envoi d'une première délégation britannique le 6 mars à Benghazi, qui avait tourné court: les
diplomates et les membres des forces spéciales britanniques qui la composaient
avaient été arrêtées par les insurgés peu après leur arrivée par hélicoptère et avaient dû quitter la Libye.