Depuis plusieurs années, les Etats-Unis déploient deux porte-avions dans le Golfe sous prétexte des tensions avec l’Iran.
L'armée américaine a gelé l'envoi d'un deuxième porte-avions dans le Golfe, en prévision de fortes coupes budgétaires qui pourraient frapper le Pentagone en mars, ont indiqué mercredi des responsables du ministère.
Le chef du Pentagone Leon Panetta "a reporté le déploiement du porte-avions USS Harry S. Truman (CVN-75)", qui devait partir vendredi du port de Norfolk (Virginie, est), accompagné du croiseur USS Gettysburg, a indiqué le porte-parole du Pentagone George Little dans un communiqué.
"Confronté aux incertitudes en matière budgétaire (...) la Marine américaine a fait cette demande au secrétaire (à la guerre), qui l'a approuvée", a ajouté Little.
Depuis plusieurs années, les Etats-Unis déploient deux porte-avions dans le Golfe sous prétexte des tensions avec l'Iran.
Ils ont actuellement un porte-avions sur zone, le USS John-Stennis, qui doit être remplacé début mars par le USS Dwight Eisenhower, et qui devait être rejoint par le Truman.
Le porte-parole a qualifié cette décision de "prudente" et précisé que la Marine restait en mesure de déployer "rapidement" le porte-avions.
L'armée américaine "reste prête à répondre à n'importe quel événement et n'importe quelle menace dans la région", a-t-il ajouté.
Panetta a parlé de cette décision au président américain Barack Obama mardi, a précisé un responsable américain qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.
Sans le déploiement du porte-avions Truman, un porte-avions nucléaire fort de 5.000 hommes, le Pentagone peut économiser plusieurs centaines de millions de dollars par an, ont indiqué ces responsables.
Dans un dernier discours avant son remplacement dans quelques jours à la tête du Pentagone, Panetta a vertement critiqué mercredi les élus américains pour leur échec à gérer correctement les problèmes budgétaires du pays.
Si républicains et démocrates au Congrès ne parviennent pas à un accord budgétaire d'ici au 1er mars pour empêcher des coupes automatiques dans les dépenses fédérales, le département de la Défense verra ses financements réduits de plus de 50 milliards de dollars par an.