Les pays européens semblent diverger sur la position à adopter.
Suite à l’accusation faite par la Bulgarie au Hezbollah sur sa responsabilité de l’attentat de Burgas qui a couté la vie à cinq touristes israéliens en juillet dernier, le Hezbollah a démenti toute implication, accusant Israël de mener une campagne internationale contre la résistance au Liban et en Palestine.
Selon le secrétaire général adjoint du parti, Cheikh Naïm Kassem, « ces accusations et ces provocations contre le Hezbollah visent à frapper la résistance dans les médias et la politique, après la défaite israélienne dans les guerres».
Minimisant la portée et les répercussions de telles accusations, cheikh Kassem a affirmé que le Hezbollah continuera à adopter les mêmes positions qui protègent le Liban et les futures générations, rejetant toutes les pressions exercées sur lui et toutes les tentatives de semer la division dans le pays. « Notre boussole restera orientée vers Israël et ses ambitions », a-t-il dit.
Côté officiel libanais, le chef d’Etat Michel Souleimane et le Premier ministre Nagib Mikati ont déclaré que le Liban était prêt à coopérer avec l’Etat bulgare pour élucider les faits et garantir la justice ».
Pour le chef du Parlement Nabih Berri, cette affaire revêt un aspect politique et sert les intérêts des ennemis du Liban. Il a souhaité que l’opposition libanaise suive le chemin de l’opposition bulgare qui a rejeté l’accusation portée contre le Hezbollah.
Mais bien entendu, la position des forces du 14 mars était toute autre. Ces dernières ont immédiatement adopté la version des autorités bulgares, appelant le Hezbollah à livrer les auteurs de l’attaque ! Le secrétariat général de cette coalition a refusé, au nom de tous les Libanais, « qu’ils soient les otages du Hezbollah ».
Concernant la réaction occidentale sur cette annonce, il semble que les pays européens divergent sur ce sujet.
Des sources diplomatiques occidentales ont laissé entendre que l’Union européenne n’acceptera pas d’inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, parce que bon nombre de ses pays craignent pour la vie de leurs soldats déployés au Sud Liban dans les rangs de la FINUL tout comme ils craignent pour leurs intérêts au Liban.
Alors que l’Allemagne a mis en garde contre les répercussions d’une accusation pareille contre le Hezbollah, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont appelé à inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. En Bulgarie, l’opposition a critiqué cette décision dangereuse et injustifiée, accusant le gouvernement d’avoir agi sous des pressions israéliennes et américaines.