Le Qatar a bloqué son aide, la conditionnant par la facilitation de la cession par le royaume des parts de majorité au capital de Maroc télécom, mises en vente par le Groupe français Vivendi.
Le Maroc a cruellement besoin d’argent pour répondre aux besoins de sa population et de son développement, et le Qatar en regorge, justement, et il est prêt à aider le royaume chérifien… à condition qu’il lui cède Maroc Telecom.
Le mini-Etat du Golfe a confirmé ce chantage en s’abstenant de participer avec l’Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis au versement d’une somme de 2,5 milliards de dollars pour des projets couvrant des secteurs comme l’emploi, les aides sociales, l’agriculture, l’enseignement, le logement et les subventions diverses.
Le Maroc avait obtenu, en octobre dernier, une importante promesse de dons de la part de ces pays pour un montant de 5 milliards de dollars sur 5 ans (2012-2016).
Le Qatar a donc bloqué son aide, la conditionnant par la facilitation de la cession par le royaume des parts de majorité au capital de Maroc télécom, mises en vente par le Groupe français Vivendi. Pour rappel, sont en lice pour acheter les actions de Maroc Télécom, le qatari Qtel, l’émirati Etissalat et le sud-coréen KT.
On sait que le recours au Fonds monétaire international (FMI) a déjà obligé le Maroc à envisager de revoir à la baisse son système de subventions afin d’assainir ses finances publiques.
En effet, en août dernier, le FMI a approuvé une ligne de crédit de précaution de 6,2 milliards de dollars en faveur du Maroc sur une période de deux ans, à condition qu’il réduise ses subventions sur les produits alimentaires et l'énergie.
Dans ce même contexte, le conseil d’administration de Millennium Challenge Corporation (MCC), une organisation américaine d’assistance, a désigné le Maroc, le Niger, la Sierra Leone, le Liberia et la Tanzanie comme étant admissibles pour élaborer de nouvelles propositions d’accords d’aide dits «Compact».
Par ailleurs, la Banque islamique pour le développement (BID) a octroyé deux prêts au Maroc, d'un montant global de 284,79 millions de dollars (2,4 milliards de dirhams), pour réaliser des projets en matière d'hydroélectricité et d'eau potable, a indiqué mardi l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE).
Un premier prêt, d'un montant de 200 millions de dollars (1,7 milliard de dirhams), a concerné la réalisation du complexe hydroélectrique M'dez El-Menzel d'une puissance de 170 MW.
La situation financière du Maroc est extrêmement difficile avec des ressources extérieures amoindries par le recul des recettes du tourisme et des transferts financiers des Marocains non résidents, alors que le pays est contraint d’importer davantage de blé et de sucre.
Source : algeriepatriotique