Les USA semblent convoiter les sources énergétiques libanaises
L’insolence de l’ambassadrice américaine au Liban Mora Connelli n’a pas de pareil. Elle rappelle les comportements des haut-commissaires français qui en faisaient à leur guise, du temps de la tutelle colonialiste. Sans compter que ses visites ne peuvent qu’être suspectes qu’elle effectue, et n’ont rien à voir avec les déclarations qu’elle en fait
Lundi, elle s’était donc rendue au Sud Liban, dans la ville de Tyr, sous couvert de vouloir y visiter les projets que l’Agence américaine de développement USAID.
Or il s’est avéré que son parcours n’a été qu’un mensonge, constate al-Akhbar : elle n’en a visité aucun.
Ce sont par contre les vestiges archéologiques romains qui ont été la première destination de sa visite, notamment le stade romain et l’arc de la victoire.
Elle s’y est rendue sans permission préalable de la part des autorités libanaises. Lorsqu’elle a contacté le conseil municipal de la ville et la direction des vestiges archéologique, c’était seulement mais pour les mettre au courant. D’ailleurs, elle était sur le point d’arriver à destination.
De plus, signe supplémentaire de son insolence, son convoi a violé le règlement en cours du vestige et s’est engouffré dans une ruelle de sable non conçue pour les voitures. Un de ses véhicules a fini par chavirer pour se trouver sous le mur. Il a fallu un bulldozer pour le relever.
Encore un autre signe de son arrogance : les véhicules du convoi n’ont pas garé dans le parking, et les gardes du corps se comportaient comme s’ils étaient chez eux : interdisant au maire de Tyr Hassan Dbouk de s’approcher de la diplomate, pour des prétextes sécuritaires, et éloignant les membres de sécurité libanais. « Qui visite qui, Vous ou nous », s’est alors offusqué le maire. Ce dernier reproche à la diplomate américaine de ne l’avoir averti que peu de temps avant son arrivée.
En catimini, Connelli s’est également rendu vers le vieux quartier de Tyr, proche du port, où elle a déjeuné. Là aussi, les mesures de sécurité draconiennes ont été arbitrairement imposées aux habitants, asphyxiant le quartier et provoquant un embouteillage monstre.
Il est certes vrai qu’au sud-Liban, les Américains sont particulièrement impopulaires parmi la population qui soutient dans sa majeure partie la résistance. Des déplacements pré annoncés auraient sans aucun doute provoqué des mouvements de protestation.
D’ailleurs, et en dépit de sa clandestinité, cette visite a eu son lot de critiques. Selon Al-Akhbar, des notables de la ville ont estimé « qu’il est inadmissible d’accueillir Connelli dans la ville de la résistance, une ville fidèle à Nabih Berri (le chef du Parlement) et qui compte des représentants du Hezbollah ».
De plus, les visées affichées par Connelli pour sa visite ont mis la puce à l’oreille des observateurs. Ils la soupçonnent, et par derrière son pays, de s’intéresser beaucoup plus de l’avenir de cette région que de son passé : en allusion aux ressources pétrolières et gazières que renferme son littoral.