Le communiqué du Courant du futur au sujet de l’incident de Ersal n’était pas en harmonie avec les positions formulées par son chef Saad Hariri.
Le président du Parlement Nabih Berry est extrêmement troublé par les détails qu’il a reçus sur l’incident de Ersal et par l’absence d’une solidarité entre les partis de la majorité et de l’opposition avec l’Armée, «qui saigne et qui offre en sacrifice ses officiers et ses soldats».
Il s’est déclaré horrifié par les images de l’agression contre les membres de la patrouille de l’armée, qu’il a pu visionner avant les Libanais qui ont pleuré le commandant Pierre Bachaalany et le sergent Ibrahim Zahraman.
M. Berry a estimé que le mot crime ne suffit pour décrire ce qui s’est passé à Ersal.
Très pris ces temps-ci par les projets de loi électorale qui lui tombent dessus, le dernier en date étant celui du Courant du futur, le chef du législatif martèle que «l’armée est plus qu’une ligne rouge».
Il se dit satisfait par le fait que tous réclament que les agresseurs, qu’ils soient des habitants de Ersal ou des Syriens, soient punis, et par les paroles encourageantes de Saad Hariri dans ce sens.
Mais il a toutefois souligné que le communiqué du Courant du futur au sujet de l’incident de Ersal n’était pas en harmonie avec les positions formulées par son chef Saad Hariri, car plusieurs de ses députés se relaient sur les écrans pour mêler le nom du Hezbollah à cette affaire malgré les démentis du commandement de l’armée qui a assuré que le parti n’avait rien à voir.
Très en colère après les voix qui mêlent le nom du Hezbollah «de Ersal à Burgas», M. Berry a déclaré: «Ceux qui détestent le Hezbollah vont finir par l’aimer si les attaques contre son commandement et ses résistants se poursuivent de la sorte.»
Toujours avec la même colère, M. Berry a critiqué «ceux qui aiment les autres et les défendent plus que leur propre patrie».
«Laissez l’armée tranquille», s’est-il exclamé, en appelant à pourchasser ceux qui l’ont agressé.
M. Berry a par ailleurs affirmé que pour l’instant, nous assistons à des «surenchères électorales» qui mélangent lois, Constitution et intérêts personnels.
An Nahar+ Mediarama