L’enquête semble s’être basé sur deux faux-permis de conduire retrouvés sur le lieu de l’attentat et fabriqué au Liban !!!
Les Européens ne semblent pas être enclins à inscrire le Hezbollah sur leur liste noire. Pourtant les pressions américaines et israéliennes sont à leur summum. Elles sont survenues sur fond de l’accusation du gouvernement bulgare contre le parti de la résistance libanaise d’être derrière l’attentat meurtrier perpétré le mois de juillet dernier à l’aéroport de Bourgas à l’est de la Bulgarie, tuant 6 personnes, dont 5 touristes israéliens.
Des sources diplomatiques européennes ont confié au quotidien libanais AsSafir qu’il existe un réel doute européen sur l’enquête réalisée par les autorités bulgares.
Ce doute est corroboré par la position exprimée par l’opposition bulgare elle-même qui accuse le gouvernement d’avoir émis l’accusation sans attendre le dénouement de l’enquête, et de plier aux pressions israéliennes. D’autant plus que l’environnement politique bulgare est infesté par la corruption qui frappe aussi bien les cercles politiques que juridiques. Sans oublier que le gouvernement bulgare de centre-droit de Boïko Borissov entretient des rapports étroits avec Israël.
Des médias libanais ont constaté que depuis l’attentat, des responsables bulgares ont effectué plusieurs visites en Israël. L’accord de coopération militaire décroché par Sofia et portant sur des entrainements militaires pourrait être le prix perçu en échange de l’accusation.
Certains Européens craignent aussi que cette décision ne cause des problèmes au sein des Etats européens, car en principe, cette décision dépend de l’existence d’un réel danger, et passe nécessairement par un parcours juridique après avoir soumis les faits à une approche politique profonde. La Haute Représentante de l’Union aux Affaires étrangères et à la Politique de sécurité Catherine Ashton a déjà averti que toute proposition de classer le Hezbollah dans la liste des organisations terroristes nécessiterait un consensus des 27 ministres des Affaires étrangères des états membres. Sachant que Londres et Amsterdam sont les plus proches des positions américaine et israélienne. Alors que Paris s’en démarque. Selon plusieurs officiels américains s'exprimant sous couvert d'anonymat, et rapportés par le site israélien Israel-Info, la France, comme l'Allemagne, auraient tenté de dissuader les enquêteurs de publier un rapport mettant nommément en cause le Hezbollah. Cette démarche est perçue comme étant périlleuse d’autant plus que le Hezbollah se trouve dans le gouvernement libanais, ajoute cette source européenne, rapportée par asSafir.
Selon les enquêtes des autorités bulgares qui ont duré 6 mois, les deux suspects de cet attentat détenaient des passeports australien et canadien. L’un d’entre eux résidait au Liban depuis 2006, et l’autre depuis 2010. Il semble que l’enquête se soit basé sur deux faux permis de conduire américains trouvés sur les lieux de l'attentat et dont la piste conduit au Liban où ils ont été fabriqués. Ce détail a été relaté par l'Europol (agence de police inter gouvernementale européenne), qui a envoyé une importante délégation pour assister les Bulgares.
Ainsi donc, il fut croire que les deux terroristes ont laissé derrière eux deux indices qui permettent de deviner d’où ils viennent ?