L’Iran a lancé des attaques cybernétiques très sophistiquées contre ses ennemis, notamment les États-Unis, Israël et les pays de la région du Golfe, alors qu’il est sous une pression croissante .
D’après une récente étude israélienne sur la guerre cybernétique menée par les États-Unis contre la République islamique d'Iran, et plus particulièrement contre son programme nucléaire, « le Pentagone compte procéder à une complète transformation dans ses moyens d’affrontement dans cette guerre ».
En effet, selon des informations soutirées auprès de sources officielles à Washington, « les Etats-Unis consacrent 90 pour cent du budget de la guerre électronique au volet de la protection , alors que seulement 10 pour cent sont consacrés à celui de l’attaque, ce qui est en soi très préjudiciable pour la force dissuasive américaine en matière informatique. Or, les responsables à Washington savent que toute attaque américaine cybernétique dirigée contre l’Iran ne restera pas sans riposte de sa part sachant que la République islamique d’Iran est devenue une puissance majeure dans ce domaine ».
« Et donc si un équilibre n’est pas établi au sein du budget entre le volet de la protection et celui de l’offensive, cela aura un impact négatif sur la sécurité nationale américaine », poursuit l'étude.
Toujours selon cette étude qui a été préparée par le Centre de recherche de la sécurité nationale, à l'Université de Tel-Aviv, « les Etats-Unis et leurs alliés, y compris Israël, sont encore loin d’atteindre un seuil de dissuasion dans le domaine de la guerre cybernétique et la route est encore longue avant d'atteindre cet objectif ».
Et de poursuivre : « Les Etats-Unis ont enregistré une grande victoire dans leur lutte contre le terrorisme après les attentats du 11 Septembre de l'année 2001, et donc si l'administration américaine décide de suivre la même politique, ils peuvent accroître leur capacité dans le domaine de la guerre cybernétique. Sauf que le problème réside dans les lois américaines qui empêchent le vote de gros budget pour exécuter la mission. C’est pourquoi la Maison Blanche doit d’abord travailler à faire adopter des lois qui leur permettent de résoudre le problème des budgets. Ensuite, il est impératif aux Etats-Unis et à leurs alliés d’adopter une politique commune offensive dans toute guerre cybernétique, car Washington se contente de se défendre contre les attaques cybernétiques et ne prends pas l’initiative de riposter contre les ennemis sans les provoquer ».
Justement concernant une riposte cybernétique, le rapport cite comme exemple l’Iran. Et donc, selon l'étude « la riposte de l'Iran à une attaque américaine ne se limiterait pas aux institutions gouvernementales, mais elle s'appliquerait aux établissements privés qui traitent avec le gouvernement fédéral, et en particulier celles qui protègent les infrastructures des Etats-Unis. Par conséquent, l'administration américaine est obligée de consacrer à ces entreprises de gros budget afin d'assurer leur protection informatique d’une éventuelle attaque cybernétique iranienne ».
L'étude a également noté que « la coopération et la coordination entre les Etats-Unis et ses alliés est très essentiel pour pouvoir réaliser une victoire dans toute guerre cybernétique contre l'Iran. Mais, le problème qui se pose dans ce cas de figure c’est que la coopération risque de dévoiler des secrets propres aux Etats-Unis que ces derniers ne veulent pas révéler même à leurs alliés et aussi vice-versa ».
Citant un haut responsable des forces de l’air américaines, le rapport écrit que « l'Iran a réussi à contrer l'attaque cybernétique contre ses installations nucléaires en 2010 en renforçant ses capacités informatiques. Elle a même promis d'être une puissance cybernétique contre laquelle on devrait se méfier dans l’avenir ».
Les analystes occidentaux estiment que « l'Iran a lancé des attaques cybernétiques très sophistiquées contre ses ennemis, notamment les États-Unis, Israël et les pays de la région du Golfe, alors qu’en même temps Téhéran est sous une pression croissante pour freiner son programme nucléaire ».
Le rapport conclut que « la République islamique est capable de perturber les réseaux de communication ennemis et ce, compte tenu de l’évolution permanente de son potentiel dans le domaine de la guerre cybernétique ».