Abdallah II avait déjà indiqué à plusieurs reprises qu’il souhaitait que les élections législatives ouvrent la voie à un régime parlementaire.
Le Roi Abdallah II de Jordanie s'est de nouveau engagé dimanche à parvenir à "un consensus" avec le Parlement pour la nomination du Premier ministre, saluant "une transformation historique" qui doit conduire à un système parlementaire.
Abdallah II avait déjà indiqué à plusieurs reprises qu'il souhaitait que les élections législatives ouvrent la voie à un régime parlementaire, affirmant qu'il comptait pour la première fois consulter le Parlement avant de nommer le chef du gouvernement.
"Nous allons débuter (...) cette nouvelle approche concernant la formation du gouvernement par des consultations avec la chambre basse (...), afin d'arriver à un consensus qui mène à la désignation du Premier ministre", a réaffirmé le roi, à l'occasion de la séance inaugurale du Parlement.
Il a estimé que le futur Premier ministre devrait lui aussi consulter les différents groupes parlementaires ainsi que d'autres forces politiques pour former son équipe ministérielle.
Le roi, qui s'était engagé à poursuivre les réformes démocratiques après le scrutin, a appelé le Parlement "à jouer le rôle d'incubateur du dialogue national et à mener des discussions avec les communautés locales et les forces politiques."
Le 29 janvier, le Premier ministre Abdallah Nsour avait présenté la démission de son gouvernement au monarque jordanien, après les élections législatives du 23 janvier remportées par des personnalités proches du régime, des hommes d'affaires et des chefs tribaux.
Les Frères musulmans avaient boycotté le scrutin, dénonçant des fraudes et des achats de voix. La première force de l'opposition exige également que le Premier ministre soit directement issu de la majorité du Parlement, et non plus nommé par le roi.