Une source militaire syrienne a démenti catégoriquement les informations sur le contrôle des terroristes de deux points militaires aux alentours de l’aéroport de Minnegh dans la banlieue d’Idleb

Les dignitaires des églises d'Orient, dont le cardinal maronite libanais Bechara Boutros Raï, ont assisté dimanche à l'intronisation sous haute sécurité à Damas de Youhana Yazigi, patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, à l'église de la Croix sacrée.

Tireurs d'élite sur les toits, stationnement interdit, fouilles et portails magnétiques, la cérémonie à Qassar, au coeur de la capitale syrienne, était entourée de mesures de sécurité exceptionnelles.

Des invités triés sur le volet y assistaient alors que les autres fidèles pouvaient regarder la liturgie à l'extérieur sur un écran géant. Les chrétiens syriens, qui représentent environ 5% de la population, sont en majorité orthodoxes.

Mgr Raï, arrivé samedi du Liban, et le patriarche catholique Gregoire Laham étaient présents à la cérémonie.

Le ministre pour les Affaires de la Présidence Mansour Azzam, y représentait le chef de l'Etat. D'autres ministres étaient aussi présents à la messe qui a été suivie par le cérémonial d'intronisation. Le nouveau patriarche Jean X a présidé ensuite
un déjeuner.

 La cardinal Raï, qui effectue la première visite en Syrie d'un dignitaire religieux maronite de ce rang depuis l'indépendance du Liban en 1943, a appelé samedi dans une homélie à Damas à des réformes en Syrie et a prôné le dialogue.

Le nouveau patriarche Yazigi a été élu le 17 décembre au monastère de Balamand au nord de Beyrouth. Né il y a 57 ans à Lattaquié (nord-ouest syrien), il est originaire de Mar Marita, la plus grande vallée chrétienne de Syrie. Il était le métropolite grec-orthodoxe de l'Europe de l'ouest et centrale.

 Développements sur le terrain

Une source militaire syrienne a démenti catégoriquement les informations véhiculées par certains médias sur le contrôle des terroristes de deux points militaires à l'alentour de l'aéroport de Minnegh dans la banlieue d'Idleb, les qualifiant d'"infondées".

Une source militaire a déclaré à Sana que ces allégations surviennent dans le cadre des tentatives inlassables des médias du camp ennemi de remonter le morale des terroristes écroulés devant les coups de l'armée syrienne.

Dans ce contexte, l'armée syrienne a lancé aujourd'hui une série d'opérations d’envergure contre des rassemblements des terroristes dans nombre de régions de la banlieue d'Idleb, leur infligeant de lourdes pertes.

Une source du gouvernorat a déclaré à Sana, qu'une unité a visé deux rassemblements des terroristes dans la localité d'al-Rami au mont d'al-Zawiyah dans la banlieue de la ville, tuant ou blessant nombre d'eux et détruisant les véhicules qu'ils utilisaient dans leurs actes terroristes.

La source a ajouté qu'une autre unité a visé un rassemblement des terroristes dans les fermes entourant les villages de Chegher, Yaakoubiyah et Janoudiah.
Une autre unité a détruit un repaire des terroristes près de la ville de Jissr al-Choughour avec les terroristes, les armes et les munitions s'y trouvant, dont deux voitures dotées de mitrailleuses lourdes.

Les unités de l'armée détruisent des repaires des terroristes dans la banlieue de Damas

Dans la banlieue de Damas, les unités de l'armée ont infligé aux groupes terroristes armés de lourdes pertes, dans une série d'opérations de qualité, menées contre leurs rassemblements à Arbin, à Zamalka, dans les fermes de Douma et Harasta et à Adra al-Balad.

Une source responsable a déclaré à Sana que plusieurs repaires de terroristes ont été détruits à Arbin et à Zamalka dans la Ghouta est et que leurs armes et leurs munitions ont été saisies.

La source a souligné que nombre de terroristes ont été tués dont Mahmoud Dalwan, Khaled Majid, Bilal Awwad, Mohammad al-Aftarissi, Souleyman Idriss, Bahaa Hassan et Mohammad Hamrawi.

La source a ajouté que nombre de terroristes ont été abattus ou blessés dans les fermes de Douma et Harasta et à Adra al-Balad, dont Hossam al-Habachi, l'un des leaders d’un groupe terroriste armé, Mohammad Dib, Salim al-Kurdi, Mohammad Afouf, Khalil Eid, et Mohammad Ghazal.

La source a fait noter que plusieurs voitures utilisées par les terroristes dans leurs attaques terroristes et le transport des armes et des munitions ont été détruites. 

Les salafistes de Jordanie reconnaissent la mort de certains de leurs cadres en Syrie

Le mouvement salafiste en Jordanie a confirmé dimanche la mort de six cadres du front annosra dans les combats en Syrie. Un responsable du mouvement s’exprimant à l’agence United Press international a indiqué que ces commandants militaires ont trouvé la mort dans les affrontements à Damas, Deraa, Alep, Hama et Idleb.

Selon lui, d’autres cadres syriens du même front ont été aussi tués. Récemment, le mouvement salafiste en Jordanie a révélé que 300 de ses éléments prennent part aux combats contre les forces du régime syrien sous la bannière du front annosra.

Incidents dans le nord entre villageois et rebelles d'Al-Nosra

 Au moins quatre incidents ont opposé en moins d'une semaine des habitants aux combattants du groupe terroriste du Front al-Nosra dans le nord-ouest de la Syrie sous contrôle rebelle, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Ces altercations, dont l'une a failli dégénérer en affrontement armé, ont eu lieu dans la région d'Atme, base arrière de la rébellion dans la province d'Idleb.

Des combattants du Front Al-Nosra, qui compte de nombreux volontaires étrangers, sont intervenus dans une querelle entre villageois en début de semaine à Qah, ont raconté à l'AFP deux témoins.

Ils ont pris à partie puis arrêté un homme ayant prononcé des jurons après un banal accident de voiture, avant d'essayer de l'emmener dans la ville voisine de Darett Ezza pour qu'il soit jugé par un tribunal islamique.

Un responsable local, frère de l'homme interpellé, a immédiatement mobilisé des dizaines d'hommes en armes pour obtenir sa libération, tandis que des combattants jihadistes sont arrivés en renfort à leur QG d'Atme.

A l'issue d'un dangereux face-à-face, toujours selon l’AFP, les villageois ont ouvert le feu dans les roues de deux véhicules des membres d'Al-Nosra qui tentaient d'emmener leur prisonnier, et ont enlevé à leur tour un chef de cette organisation.

Ce dernier a été relâché deux jours plus tard grâce à une médiation, après avoir vu ses geôliers raccourcir à coups de ciseau sa longue barbe de salafiste, et en échange de la libération du villageois arrêté par les jihadistes.

   Les habitants de Qah ont ensuite fêté leur victoire sur al-Nosra par des centaines de tirs en l'air, un événement plutôt rare en Syrie où les rebelles manquent cruellement de munitions.

   Vendredi à Atme, un cheikh jordanien du Front al-Nosra a voulu prendre la parole à la mosquée lors de la prière hebdomadaire, mais en a été empêché par un notable local, puis par une grande partie des villageois présents, selon plusieurs habitants.

La tension est vite montée, les hommes d'al-Nosra sur place ont alors fait mine de prendre leurs armes, provoquant une vive altercation avec les fidèles. "La situation a failli dégénérer", a souligné une source rebelle.

Deux jours auparavant devant la même mosquée, une bagarre avait opposé des villageois et des membres d'al-Nosra pour un motif similaire.

Dans le bourg d'Ad Dana, des fidèles et des jihadistes, apparemment membres d'un groupe affilié au Front al-Nosra, en sont venus aux mains dans une mosquée où là aussi, un cheikh koweïtien avait voulu prendre la parole à la place de l'imam local.

   "Chaque jour qui passe maintenant, il y a ce genre d'incident avec ces gens qui veulent nous imposer leur façon d'être. Ils commencent à nous poser problème", a commenté un notable d'Atme.