Les organisateurs de la manifestation de Sanaa ont salué l’annonce de la tenue du dialogue national le 18 mars.
Des dizaines de milliers de Yéménites ont célébré lundi à Sanaa le deuxième anniversaire du soulèvement populaire qui a abouti au
départ du président contesté Ali Abdallah Saleh.
"Gardez la tête haute, Yéménites, vous êtes libres", scandaient les manifestants rassemblés à l'appel des "Jeunes de la révolution", mouvement
ayant joué un rôle de premier plan dans le soulèvement.
Les manifestants se sont rassemblés sur la rue Sittine, une artère de la capitale qui fut le théâtre d'affrontements entre les
protestataires et les forces du régime.
Les "Jeunes de la révolution" fêtent l'anniversaire du déclenchement du soulèvement le 11 février, bien que les manifestations
contre le président Saleh aient commencé en janvier 2011, dans le sillage des soulèvements en Egypte et en Tunisie.
Des manifestations similaires ont été organisées à Taëz, au sud de Sanaa, deuxième ville du Yémen et qui avait également joué
un rôle central dans le soulèvement, ainsi que dans d'autres cités du pays.
"Le 11 février est un jour que les Yéménites vont toujours célébrer", ont affirmé dans un communiqué les "Jeunes de la révolution" à Sanaa.
Ils ont appelé le gouvernement d'union nationale, dans lequel l'ancienne opposition a la moitié des sièges, à "ne pas
oublier les familles des martyrs" et à continuer de faire soigner les blessés.
Il a également réclamé "la traduction en justice de ceux qui ont tué les jeunes, et la restitution des biens du peuple volés".
Les "Jeunes de la révolution" réclament la traduction en justice de l'ex-président Saleh, qui a quitté le pouvoir en février 2012,
après 33 ans au pouvoir, en vertu d'un accord de transition qui lui a accordé l'immunité pour lui-même et ses proches.
Les organisateurs de la manifestation de Sanaa ont par ailleurs salué l'annonce de la tenue du dialogue national le 18 mars.
"Nous saluons la tenue du dialogue entre les Yéménites le 18 mars", a déclaré devant les manifestants le chef du comité
organisateur, Mohammed al-Sabri, laissant entendre que les "Jeunes de la révolution" acceptaient d'y participer.
Le dialogue prévu par l'accord de transition vise à élaborer une nouvelle Constitution et à préparer des élections
législatives et présidentielle en février 2014.