Le Vatican a refusé d’accueillir une délégation de l’opposition syrienne.
Selon des sources ecclésiastiques, le Vatican n’est pas loin des orientations du cardinal Béchara Raï qui servent l’idée motrice du Saint-Siège: à savoir, élever la voix pour ramener le calme, la sécurité et la paix en Syrie.
Car à ses yeux, cela constitue le point de départ à toute solution de la crise syrienne à ce stade et doit avoir la priorité sur toute autre considération.
Pour le Vatican, mettre fin à l’effusion de sang n’est pas un moyen mais un but en soi, voire l’ultime objectif.
«La réforme politique est une revendication légitime mais elle ne justifie pas la poursuite du bain de sang et personne n’a le droit de le prendre comme prétexte pour ne rien faire afin d’arrêter le sang qui coule à flots», affirment les sources ecclésiastiques.
Le fait nouveau dans la position du Vatican (la position de Bkerké en est une émanation) c’est qu’elle n’est plus cachée mais publique, sur décision du papale.
Et le Saint-Siège considère cette position comme une condition posée à toute partie qui réclame son soutien à ses efforts pour le règlement de la crise syrienne.
Lorsqu’une délégation de l’opposition syrienne, conduite par le président de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Moaz al-Khatib avec la participation du chef du CNS, Georges Sabra, et d’Abdel Basset Sayda, a souhaité visiter le Vatican, le pape a donné une réponse positive conditionnée néanmoins par le fait que ces personnalités devaient affirmer, avant la visite, leur refus de la poursuite de la violence.
La visite n’a plus eu lieu car les trois personnalités n’ont pas accepté cette condition.
Al Akhbar +Mediarama