Ce groupe était soupçonné de rayonner sur tout le sud-ouest avec des ramifications en Espagne et au Portugal.
Quinze Kurdes ont été interpellés dans le sud-ouest de la France, dans le cadre d'une enquête antiterroriste sur des
tentatives d'extorsion de fonds au profit du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a-t-on appris mardi de source judiciaire.
"Ces interpellations sont intervenues dans les milieux kurdes du PKK", à Bordeaux et Toulouse, a déclaré une source proche du dossier à l'AFP en précisant que les suspects, pour la plupart arrêtés à Bordeaux, ont été placés en garde à vue dans cette ville.
Les personnes interpellées sont soupçonnées de tentatives d'extorsion de fonds aux dépens d'artisans d'origine kurde de la région. L'une notamment serait "un membre important de l'organisation en France".
Ce groupe était soupçonné de rayonner sur tout le sud-ouest avec des ramifications en Espagne et au Portugal.
Ces arrestations s'inscrivent dans le cadre d'une enquête antiterroriste préliminaire ouverte en mars 2012.
La justice française s'intéresse régulièrement à des affaires impliquant la communauté kurde, en particulier des dossiers de financement du PKK, via des extorsions de fonds ou la levée d'"impôt révolutionnaire".
Le PKK est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis. En 1984, il a déclenché une rébellion sécessionniste dans le sud-est de la Turquie, région pauvre et sous-développée, peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait plus de 45.000 morts
depuis cette date, selon l'armée.