27-11-2024 09:51 PM Jerusalem Timing

Obama à l’Iran: "le temps est venu" pour une solution diplomatique

Obama à l’Iran:

Le président Obama a toutefois réitéré lors de son discours devant le Congrès sur l’état de l’Union qu’"ils feront tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran a possedé l’arme nucléaire.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a exhorté mardi soir l'Iran à sceller un compromis diplomatique pour sortir de la crise provoquée par son programme nucléaire controversé, à deux semaines d'une réunion entre Téhéran et les grandes puissances.
  
"Les dirigeants iraniens doivent admettre qu'il est temps maintenant de (trouver) une solution diplomatique parce qu'une coalition se tient unie pour exiger qu'ils remplissent leurs obligations" internationales, a déclaré le président Obama, lors de son discours devant le Congrès sur l'état de l'Union.
  
"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour les empêcher d'avoir une arme nucléaire", a répété M. Obama, selon la position qu'il a adoptée publiquement depuis près d'un an.
  

Al-Qaïda:la  lutte se poursuit

Pour ce qui est d'al-Qaïda le  président Obama a souligné que les  Etats-Unis doivent "aider" leurs alliés " face à la menace d'al-Qaïda mais n'ont pas besoin de déployer des milliers de militaires à l'étranger".
  
Si l'organisation terroriste responsable du 11-Septembre n'est plus que "l'ombre d'elle-même", "différentes filiales d'al-Qaïda et des groupes extrémistes sont apparus, de la Péninsule arabique à l'Afrique. La menace posée par ces groupes évolue", a-t-il fait valoir devant le Congrès.
  
Mais après une décennie de guerres en Irak et en Afghanistan "nous n'avons pas besoin d'envoyer des milliers de nos fils et filles à l'étranger ou d'occuper d'autres pays", a-t-il plaidé.
  
Au lieu de cela, il faut "aider les pays comme le Yémen, la Libye et la Somalie pour assurer leur propre sécurité et aider les alliés qui combattent le terrorisme, comme nous le faisons au Mali", a-t-il ajouté.
 
 
"Là où c'est nécessaire (...) nous continuerons à prendre à mener directement des actions contre les terroristes qui posent la menace la plus sérieuse aux Américains", a précisé le président américain.
  
Barack Obama a reconnu qu'il était nécessaire d'être "plus transparent à l'égard du peuple américain et du monde" sur cette question.
  
Le Congrès est tenu informé par l'exécutif qui a établi un cadre légal et politique strict dans la lutte contre al-Qaïda, a-t-il soutenu, tout en reconnaissant qu'il est normal que "dans notre démocratie, personne ne peut simplement me croire".
  
"Je poursuivrai mes discussions avec le Congrès pour s'assurer que non seulement le ciblage, la détention et les poursuites contre les terroristes continuent de respecter les lois et l'équilibre des pouvoirs mais que nos efforts sont encore plus transparents", a-t-il promis.

  
La Russie:une  coopération nucléaire

Pour ce qui est des relations ave la Russie,  Obama veut discuter avec la Russie d'une réduction de l'arsenal nucléaire

Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé son intention de négocier avec la Russie une réduction supplémentaire de l'arsenal nucléaire des pays après l'adoption du traité START de désarmement nucléaire fin 2010, mardi soir lors de son discours sur l'état de l'Union.
  
"Nous allons engager des pourparlers avec la Russie pour rechercher des réductions supplémentaires de nos arsenaux nucléaires", a affirmé M. Obama.
  

Selon des responsables américains sous couvert de l'anonymat, Washington considère qu'une réduction de 30% supplémentaire ramenerait l'arsenal américain à un millier de têtes sans que cela ne porte atteinte à la posture nucléaire américaine.
  
Washington espère que les discussions éventuelles avec la Russie porteront non seulement sur les armes stratégiques (les missiles nucléaires de longue portée et les plus puissants) "mais aussi les armes nucléaires tactiques et les têtes nucléaires en réserve", a affirmé à l'AFP une porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Monica Matoush.
  
Le conseiller à la sécurité nationale, Tom Donilon, devait se rendre à Moscou en mars pour préparer le cadre des discussions, a de son côté fait valoir le New York Times.
 

La sécurité informatique

Enfin pour ce qui est de la menace des attaques informatiques, le président  Obama a insisté sur le renforcement  de la sécurité informatique des Etats-Unis.

"L'Amérique doit répondre à la menace grandissante des attaques informatiques. (...) J'ai signé aujourd'hui un nouveau décret qui renforcera nos défenses contre les attaques informatiques en augmentant le partage d'informations, et en développant des normes destinées à protéger notre sécurité nationale, nos emplois, et notre vie privée", a expliqué le président  au Congrès.

"Maintenant le Congrès doit agir aussi, en adoptant les lois qui donneront au gouvernement une plus grande capacité à sécuriser nos réseaux et prévenir les attaques", a-t-il ajouté.
  
Le décret, pris après l'échec de deux projets de loi devant le Congrès, incite à faire part, de façon "volontaire" et non plus obligatoire, des menaces d'attaques informatiques qui pourraient peser sur des infrastructures comme les réseaux électriques, les oléoducs ou les systèmes de distribution d'eau.
  
Le texte donne aussi au gouvernement le pouvoir de coordonner un réseau de partage d'informations, y compris classifiées, à ce sujet.
  
L'Union américaine des libertés civiques (Aclu) a accueilli positivement le décret, qui "n'affecte pas négativement les libertés civiles" mais a indiqué qu'elle allait "travailler avec le gouvernement pour s'assurer que le diable ne se cache pas dans les détails", selon un communiqué publié mardi soir.
  
Le décret n'écarte pas la possibilité de mesures législatives, a précisé un haut responsable de l'administration. Mais "étant donné l'avenir incertain d'un texte de loi et les risques (...) le président se trouve dans une position où nous devons agir", a expliqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
  
Ce décret est signé quelques jours après l'annonce de nouveaux piratages informatiques contre des entreprises et des médias américains, qui ont ravivé la crainte d'une multiplication d'attaques de pirates chinois en collusion avec Pékin.
  
Il autorise "le partage d'informations classifiées d'une manière qui protège ces informations mais qui permet une utilisation plus large afin de protéger nos infrastructures essentielles".
  
Le texte ne concernera pas les services aux consommateurs, considérés comme non stratégiques. "Il s'agit de protéger des systèmes et des entreprises où une attaque informatique pourrait affaiblir notre sécurité nationale", explique le responsable.
  
Les responsables militaires américaines estiment à l'inverse que ces mesures sont nécessaires pour protéger les infrastructures stratégiques.

"La menace d'attaques informatiques contre des infrastructures essentielles continue de grandir et représente un des plus grand défis auquel nous devons répondre. La sécurité nationale et économique des Etats-Unis dépend de la fiabilité du fonctionnement de (ces) infrastructures face à de telles menaces", souligne le décret.