Et sa proposition a pour objectif de gagner du temps.
Ce n’est pas seulement le bloc parlementaire de la réforme et du changement (Aouniste) qui considère l’initiative électorale du Courant du futur comme mort-née. Ni non plus le Tachnag qui estime que ce projet constitue pour les Arméniens une injustice, ni les Forces libanaises, gênées par leur allié qui ne leur a rien apporté dans sa proposition.
Une haute autorité ecclésiastique de l’Eglise maronite, ayant requis l’anonymatr a elle aussi qualifié l’initiative de Hariri de «perte de temps». S’exprimant pour le site ennashra , elle a franchement déclaré que le projet du Courant du futur ne mérite même pas le nom d’initiative et ne comporte aucun élément susceptible de faire avancer le navire électoral vers des eaux calmes.
L’évêque en question s’interroge: «Si le différend électoral tourne autour de la représentation chrétienne et l’arrêt de la marginalisation dont sont victimes les chrétiens depuis 1990, et si la Constitution évoque clairement la parité, comment un parti politique peut-il se permettre d’avancer une telle proposition à ce moment précis, c’est-à-dire après des mois de concertations et de réunions et quelques jours avant la fin des délais constitutionnels pour la convocation du corps électoral? Comment fait-il une proposition qui ne prend pas en compte la représentation juste et équitable des chrétiens, tout en demandant à tous les acteurs de traiter positivement avec son projet, comme si de rien n’était?»
L’évêque assure que la proposition du Futur est mort-née, et estime que son objectif est «de gagner du temps en noyant la sous-commission électorale dans d’interminables débats afin que les protagonistes en arrivent à réclamer le report de l’échéance électorale, ce qui constitue un grave danger.»
Bkerké n’acceptera pas moins d’une véritable parité islamo-chrétienne dans n’importe quelle loi adoptée, ce qui explique son attachement au projet orthodoxe.
EnNashra-Médiarama