Tous les efforts déployés ont un seul objectif: accuser le Hezbollah en vue de l’inscrire sur la liste des organisations terroristes.

 Le ministère libanais de la justice a reçu un mémorandum du ministère de la justice bulgare suivi d’un dossier complet sur l’attentat de Burgas. Les autorités bulgares accusent le Hezbollah de responsabilité dans cet attentat. Mais quels seraient alors les dessous d’une telle accusation ?

Selon des sources diplomatiques bien informées sur ce dossier, le premier objectif est de demander au Liban de livrer les deux hommes appartenant « à la branche militaire du Hezbollah », accusés selon les résultats de l’enquête menée par la commission nationale bulgare d’avoir commis l’attaque contre un bus transportant de touristes israéliens dans ce pays en juillet 2012. Un troisième élément a été tué dans cette opération, selon cette enquête.

Le deuxième objectif est d’intensifier les débats au sein de l’Union européenne pour inscrire le Hezbollah sur sa liste d’organisations terroristes.
S’exprimant au quotidien libanais alAkhbar, ces sources ont révélé que des échanges de données ont eu lieu ces derniers jours entre la Bulgarie, les Etats-Unis, le Canada, Israël et certains pays européens, notamment la France et la Grande-Bretagne. Ces données se basent sur deux volets :

1- S’efforcer pour fabriquer un nouvel accusé dans l’affaire de Burgas, mais ce projet n’a pas encore été élaboré.
2- Renforcer la coopération sécuritaire pour parvenir à localiser le lieu de  résidence des deux éléments accusés. La Bulgarie prétend qu’ils avaient fui au Liban en passant par un pays européen.

Selon le journal français Le Figaro, « l’accusé qui a été tué par erreur en manipulant la bombe, a la nationalité canadienne, alors que les deux autres ont la nationalité canadienne et australienne. Ils sont tous d’origine libanaise et ils ont fui le Canada vers le Liban », prétend le journal, alors que le dossier de l’enquête a été classé « secret ».

Ces fuites rappellent les méthodes utilisées dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, qui a été immédiatement suivie d’un processus de politisation de l’enquête internationale via les médias afin d’induire en erreur l’opinion publique et d’accuser la Syrie et ensuite le Hezbollah de responsabilité dans ce crime.

Ecarter la piste d’alQaïda

Il est clair à travers les informations divulguées par la Bulgarie et le groupe de renseignements occidental qui coopère avec elle, que l’objectif primordial est d’écarter la piste d’alQaïda en prétendant que l’auteur n’est pas un suicidaire mais qu’il a commis une erreur mortelle en manipulant la bombe qu’il portait dans son sac à dos. Rappelons que d’habitude les opérations militaires d’alQaïda sont commises par des hommes suicidaires.

Canada : le fer de lance du plan américano-israélien

Sachant aussi que le Canada est considéré comme le fer de lance dans le plan américano-israélien. Ce pays cherche à recueillir le plus grand soutien politique et médiatique dans l’affaire de Burgas. Il s’agit en premier lieu de promouvoir que l’Iran et le Hezbollah sont derrière des activités terroristes de par le monde.

En septembre 2012, le Canada a inscrit la légion alQods, branche des gardiens de la révolution islamique en Iran sur la liste des organisations terroristes. Selon le quotidien alAkhbar, le Canada a effectivement entamé une campagne de pression programmée sur le Liban au sujet de cette affaire et à plusieurs niveaux.

Récemment, le Canada a durci les mesures sécuritaires liées à ses diplomates et à ses ressortissants voulant se rendre au Liban. L’objectif en est de faire pression sur les autorités libanaises pour les sommer à approuver ses revendications dans l’affaire de Burgas.

De plus, ce pays du Nord de l’Amérique vient d’annuler une visite prévue la semaine dernière du Premier ministre de la province du prince Eduard, sous prétexte que « la situation sécuritaire au Liban est inconfortable suite à l’implication du Hezbollah dans l’attentat de Burgas ».

 Fabrication d’un nouvel accusé

Toujours concernant le rôle du Canada, des sources bien informées ayant requis l’anonymat ont révélé que des appels de renseignements américano-bulgaro-canadiens ont eu lieu ces derniers jours pour mettre en place un scénario qui montre que le deuxième accusé d’origine canadienne n’est autre que l’ancien prisonnier  dans les geôles israéliennes et roumaines il y a quelques années, qui fut accusé de planifier des attentats et de détournement d’un avion pour le service du Hezbollah.

Bien que cet ancien prisonnier (F.A.) ait été libéré des prisons israéliennes, les Etats-Unis réclament toujours de le capturer !
Il semble que cette équipe internationale soit à la recherche d’un « accusé » dont Israël possède des archives sécuritaires qui montrent son appartenance au Hezbollah. C’est ainsi que la communauté internationale sera convaincue  de son implication dans l’attentat contre le bus touristique en Bulgarie.

Source: alAkhbar