"J’ai quitté temporairement la Syrie et je séjourne actuellement chez des frères qui aident le peuple syrien à surmonter leur crise humanitaire", affirme Makdessi dans un communiqué.
Le vice-président syrien Farouk Chareh n’est plus le seul responsable syrien ayant entré en dissidence sans qu’il ne le sache. L'ancien porte-parole des Affaires étrangères syriennes Jihad Makdissi a lui aussi fait défection, selon la chaine Sky News Arabia qui s’est basée sur un communiqué imputé à Makdessi ne faisant point allusion à sa "dissidence". Il semble que Sky News a emboité le pas aux chaines d’AlJazeera et d’AlArabiya embourbées dans une guerre psychologique contre le régime syrien.
Dans le communiqué imputé à l’ancien porte-parole des Affaires Etrangères, Makdessi dit : "J’assure que mes pieds n’ont touché aucun pays européen ou américain bien que mon passeport le permet. Je ne détiens pas de secrets inédits. Ce que je sais en tant porte- parole ne dépasse pas les connaissances d’un citoyen syrien ordinaire. J’ai quitté temporairement la Syrie et je séjourne actuellement chez des frères qui aident le peuple syrien à surmonter leur crise humanitaire".
"J'ai quitté un champ de guerre, je n'ai pas quitté un pays normal", a ajouté M. Makdissi qui avait quitté son poste à Damas en décembre 2012.
" Je suis, comme tous les Syriens, en faveur d'un processus de changement pacifique, bâti sur le partenariat et le dialogue national entre les fils d'une même patrie", a-t- il ajouté.
"Ce changement devrait intervenir loin de la haine, de l'extrémisme et de l'intervention militaire étrangère. Il s'agit du meilleur moyen (..) pour sortir de la crise syrienne", a estimé M. Makdissi.
Pour l'ancien responsable syrien, "le mouvement populaire (déclenché en mars 2011) aux revendications légitimes (...) a gagné les coeurs, car la société dans son ensemble se tient toujours aux côtés des faibles et (soutient) les revendications légitimes de la population".
Le 3 décembre, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme avait indiqué que le porte-parole avait quitté son poste et s'était rendu à Londres avec sa famille, "poussé à la démission par l'entourage du président" Bachar al-Assad.
Le 11 décembre, le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir à Damas, affirmait que M. Makdissi était en congé pour trois mois et avait quitté la Syrie de façon "officielle".